Macron demande des plans de filière
Dans le cadre des États généraux de l’alimentation, Emmanuel Macron a demandé à chaque filière de construire un plan pour mieux répondre aux besoins des consommateurs.
Comme il l’avait promis, le président de la République est intervenu à la fin du premier chantier des États généraux de l’alimentation sur « la création et la répartition de la valeur » et en amont du second chantier sur « les demandes du consommateur ». Sur la contractualisation, Emmanuel Macron a annoncé « la mise en place d’un contrat qui serait proposé par les agriculteurs et non plus par les acheteurs ». Cette réforme de la contractualisation « ne sera efficace que si les agriculteurs se regroupent véritablement en organisations de producteurs pour peser plus dans les négociations commerciales ».
Un plan de filière ovine pour début décembre
Le président a aussi annoncé un renforcement du contrôle et des sanctions dans le domaine des relations commerciales. Il a confirmé qu’il était favorable au relèvement du seuil de revente à perte — pour les produits alimentaires — et à l’encadrement des promotions. Il a cependant aussi demandé aux acteurs de l’agriculture et l’agroalimentaire qu’ils lui fassent parvenir d’ici au 10 décembre 2017 des plans de filières qui indiquent les réformes à conduire filière par filière. Ces plans par filière ont pour objectif d’expliquer « ce dont nous avons besoin pour regrouper notre offre, investir pour répondre à la demande des concitoyens, monter en gamme, définir des objectifs d’évolution en bio ou en produits sous signes de qualité, et prendre à bras-le-corps les défis internationaux », a-t-il précisé, prônant la « responsabilité collective ». Pour répondre à cette demande, l’interprofession de la viande Interbev a lancé un travail de concertation avec ses différentes familles et un plan filière ovin d’Interbev sera rendu début décembre. "Nous allons nous appuyer sur nos travaux antérieurs, comme le forum européen sur la viande ovine ou nos différents séminaires, pour proposer un plan global qui inclue la filière laitière et qui va de la génétique à la consommation" explique Maurice Huet, le président d’Interbev ovin.