L’Occitanie, premier cheptel ovin français
Avec 2,3 millions d’ovins en 2016, soit le tiers du cheptel national, l’Occitanie reste la première région ovine de France rappelle Agreste.
Avec 2,3 millions d’ovins en 2016, soit le tiers du cheptel national, l’Occitanie reste la première région ovine de France rappelle Agreste.
Dans une étude analysant les résultats d’une enquête sur l’élevage ovin menée entre avril et juillet 2016, Agreste rappelle que l’Occitanie détient le tiers du cheptel ovin national avec 2,3 millions d’ovins en 2016. Avec 6 000 exploitations, c’est la deuxième région ovine au regard du nombre d’élevages derrière Nouvelle-Aquitaine. L’Aveyron (1 920 élevages), le Tarn (750) et le Lot (690) forment le trio de têtes des départements.
Une exploitation ovine occitane sur trois est orientée vers la production laitière et la région totalise 740 000 brebis laitières. Les ateliers laitiers régionaux sont plus grands qu’au niveau national, avec un cheptel moyen de 380 brebis laitières sur 108 hectares de SAU, soit un chargement apparent moyen de 4,6 brebis à l’hectare de surface fourragère principale (SFP).
Des brebis entre pâturage et bâtiment
Pour les exploitations viande, le troupeau moyen est de 190 têtes sur une surface moyenne de 79 ha, soit un chargement apparent moyen de 3,1 brebis par hectare, un peu plus élevé que les 2,7 de la moyenne nationale. Avec 410 m² en moyenne, les bergeries occitanes sont aussi un peu plus grandes que la moyenne nationale (335 m²).
Un tiers des élevages ovins spécialisés « viande » produisent sous signe de qualité. En lait, 88 % des élevages sont concernés, notamment avec l’appellation roquefort.
Le plein air intégral est finalement peu pratiqué en Occitanie. Les brebis sont plutôt conduites de façon mixte entre les pâturages et les bâtiments d’élevage principalement sur litières de paille. En moyenne, les brebis laitières sont élevées plus de sept mois dans l’année entre les pâtures et les bergeries, les cinq mois restant étant exclusivement passés en bergerie. Les brebis viande passent la moitié de l’année entre pâtures et bâtiments, l’autre moitié étant répartie également entre conduite en pâturage exclusive (trois mois) ou conduite en bâtiment exclusive (trois mois).
Moins de médicaments depuis cinq ans
Plus de la moitié des terres agricoles des exploitations laitières sont des surfaces pâturées. Là aussi, c’est en lien direct avec le cahier des charges de l’AOP roquefort qui rend obligatoire et quotidien le pâturage lorsque l’herbe est disponible. La majorité des aliments concentrés (céréales, aliments composés, etc.) utilisée pour l’atelier ovin est produite sur l’exploitation.
Enfin, plus d’un tiers des éleveurs déclarent de moins en moins recourir à la médication depuis cinq ans. Près des deux tiers utilisent des traitements alternatifs, dont principalement l’aromathérapie. La vaccination est pratiquée par 77 % des exploitations ovin-lait et 45 % des exploitations ovin-viande. La quasi-totalité des exploitations utilisent des antiparasitaires internes mais pour trois-quarts d’entre eux uniquement de façon ponctuelle. Une exploitation laitière d’Occitanie sur deux déclare utiliser un antibiotique lors du tarissement des brebis, majoritairement lorsque la brebis n’est pas tarie spontanément.