Les autovaccins de nouveau autorisés chez les petits ruminants
Interdits en 2003, les autovaccins bactériens ont été à nouveau autorisés par le ministre de l’Agriculture en 2017 à condition de respecter la procédure officielle.

Depuis le début de cette année, les petits ruminants peuvent à nouveau être soignés via des autovaccins, pour ce qui est des affections bactériennes qui n’ont pas de vaccin ou s’il est réputé peu efficace. Aurore Raffier, vétérinaire à la Coopérative départementale d’action sanitaire de la Haute-Vienne, présentait cette nouvelle alternative à l’occasion d’une conférence de Tech-ovin. Pour mettre en place un autovaccin, l’éleveur détecte le problème sanitaire sur son élevage (baisse de production, avortements en série, etc.) et avertit son vétérinaire qui va effectuer des prélèvements lors de sa visite. Ceux-ci sont envoyés en laboratoire pour isoler la souche bactérienne voulue qui sera envoyée chez un fabricant d’autovaccin comme le laboratoire Filavie dans le Maine-et-Loire. La bactérie va alors être inactivée et le fabricant rajoute un adjuvant afin de stimuler l’immunité du sujet. L’éleveur récupère alors les doses (environ 2 €/dose) et va pouvoir vacciner ses animaux. Un autovaccin est propre à l’espèce et au cheptel à l’origine du prélèvement. "Les éleveurs disposent là d’une nouvelle alternative préventive qui permet de diminuer l’utilisation d’antibiotiques en accord avec le plan ecoantibio", expliquait alors le Dr Ruffier. Les premiers autovaccins ovins du département de Haute-Vienne ont été livrés durant l’été 2017.