Le loup, un virus à quatre pattes
À l’instar du coronavirus, le loup touche de plus en plus de départements et le gouvernement est bien à la peine pour endiguer la progression de la prédation.

Pour les éleveurs d’ovins, le loup est pire que la peste. Protégé par l’Union européenne, encensé par les médias et adoré par le grand public, le loup conserve son statut d’intouchable. Bien naturellement, les éleveurs l’ont pris en grippe et les représentants des professionnels de l’élevage tirent depuis bien longtemps la sonnette d’alarme. Avec largement plus de 10 000 brebis tuées chaque année, le gouvernement met en place des mesures pour tenter d’endiguer le phénomène. Or, comme le montre le bilan 2019 paru dans l’Info Loup n° 31 du mois de décembre, la situation semble plutôt empirer. Le suivi de population fait aujourd’hui état de 80 meutes et de 97 zones de présence permanente, six régions et 24 départements sont concernés par les mesures de protection des troupeaux. En décembre 2019, le bilan des morts faisait état de 12 487 brebis, tombées au cours de 3 790 attaques (officiellement constatées).