Aller au contenu principal

La pression du loup, l'écoeurement des éleveurs

Le loup était au coeur des discussions de l'assemblée générale des organisations ovines de la région Rhône-Alpes. Les éleveurs ont appelé à davantage de bon sens et moins

© msa

En Rhône-Alpes, le sujet de la prédation par le loup est très sensible. Il suffisait pour s’en rendre compte d’être à Grenoble le 18 février dernier lors de l’assemblée générale des organisations départementales ovines de Rhône-Alpes. « Sur la région, il y a eu près de 400 constats d’attaques et plus de 1 300 victimes en 2012 ».

A peine Claire Chuilon, de la Fédération départementale ovine de la Drôme, avait commencé à présenter le bilan de la prédation que la trentaine d’éleveurs présents ont crié leur colère et leur écoeurement. « Avant, l’été, c’était la meilleure période de l’année, explique Luc Etelin, le président du syndicat ovin de Savoie, maintenant, avec cette épée de Damoclès au dessus de nos têtes, on a toujours l’angoisse d’être attaqué par le loup. Ça se ressent dans les relations avec la famille ou avec les voisins… ».

« Les mesures de protection ne sont pas efficaces, constate un éleveur haut savoyard, les troupeaux sont tous protégés et il y a toujours des attaques ». « Les patous et les filets peuvent faire baisser le nombre de brebis prédatées mais pas le nombre d’attaques » confirme Bernard Dinez, un éleveur savoyard qui a envoyé ses 500 brebis sur trois alpages avec trois bergers et quinze chiens. « Malgré les protections, j’ai subi trois attaques cet été. En plus de ce stress permanent, il faut ensuite se battre pour se faire indemniser ». Car l’administration ne semble pas faciliter les choses. « Le préfet nous a refusé un tir de prélèvement car il n’y a pas eu assez de bêtes tuées selon lui » enrage un éleveur isérois alors que plus de 250 animaux sont morts à cause du loup sur le département en 2012.

 

La suite de l'article dans Pâtre avril 2013

Les plus lus

<em class="placeholder">Eleveur conduisant ses brebis au pâturage.</em>
« Les Ovinpiades m'ont permis de faire ma place dans la filière ovine »
« J’ai un CV complet », c’est par ces mots que nous avons terminé l’entretien avec Benjamin Piot, meilleur jeune berger…
<em class="placeholder">Olivier Maurin</em>
Les mille vies d’un passionné de la brebis et du pastoralisme
Éleveur transhumant du Béarn et fervent défenseur du monde pastoral, Olivier Maurin participe à l’amélioration de la race basco-…
<em class="placeholder">Vincent Pons, 26 ans, éleveur de brebis dans le Lot</em>
« Le métier de sélectionneur ovin est devenu une passion »
Vincent Pons, 26 ans, s’est installé en 2021 en Gaec avec son père, avec 850 brebis Causses du Lot en sélection, à Boussac…
<em class="placeholder">Brebis en estive</em>
« Les Ovinpiades m’ont donné la passion de la génétique ovine »
À 28 ans, Lise Noël incarne l’avenir de la filière ovine. Grâce aux Ovinpiades, cette jeune femme engagée a vu son parcours se…
<em class="placeholder">Marion Morel, Antonin Bourgis, Léo Péry, Alban Lambert et Jules Fosseprez</em>
Dans l’Aisne, les éleveurs ont aussi leurs Ovinpiades
Cinq élèves du lycée agricole de Vervins ont organisé les Ovinpiades des Maîtres bergers en février. Un moment convivial et…
<em class="placeholder">Brebis au pré, en train de manger des feuilles d&#039;arbre au sol.</em>
Faire la feuille : une pratique adaptée aux ovins à besoins faibles et modérés
En complément d’un apport de foin, « la feuille » complète la ration des brebis peu exigeantes, à l’entretien, taries,…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre