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La filière laitière toujours friande de technique

Toujours très dynamique, le Comité national brebis laitières oriente la recherche et le développement technique de la filière laitière.

Depuis trois ans, le Comité national brebis laitières (CNBL) a évolué de façon à se donner la capacité de porter les projets techniques et de recherche et développement collectifs. Présentés lors de son assemblée générale du 24 avril à Toulouse, ses grands axes de recherche et de développement mis en œuvre en 2017 sont la génétique, l’autonomie alimentaire, la traite mécanique et la qualité du lait. Pour la génétique - et aujourd’hui la génomique -, 2017 a été la première année d’utilisation en routine de la puce basse densité qui permet d’augmenter significativement le nombre de génotypages réalisés. Ainsi, les béliers Lacaune et ceux des races ovines laitières des Pyrénées disposent d’index génomiques sur la quantité et la richesse du lait, la résistance aux mammites ou la morphologie de la mamelle. L’assemblée générale, présidée par Désiré Loyatho du CDEO Ordiarp, a aussi permis de baliser les principaux projets en cours : étude des nouveaux caractères comme la rusticité (longévité et persistance), la résistance au parasitisme, la composition fine du lait et la croissance/morphologie/production de semence des béliers. Le projet européen Smarter permettra de prendre en compte de manière croissante les caractères d’efficience et de robustesse.

De l’herbe non concurrente de l’alimentation humaine

Le CNBL est aussi associé au programme Casdar Eradal qui aborde des questions sociétales, telle que la potentielle concurrence de l’élevage avec l’alimentation humaine. La filière se doit d’anticiper de potentielles controverses. Les systèmes ovins, fortement consommateurs d’herbe produite sur des surfaces ne pouvant permettre aucune autre production (et donc pas de céréales consommables par les hommes) présentent des profils intéressants. Non seulement ils produisent des aliments de haute valeur ajoutée alimentaire (lait comme viande), mais ils utilisent des surfaces non concurrentes de l’alimentation humaine qui participent au stockage de carbone et donc à l’atténuation de l’empreinte carbone de l’élevage (gaz à effets de serre), sans parler de leur impact positif sur la biodiversité et la dynamique des territoires. La filière dispose d’un capital énorme qu’il faut valoriser mais elle doit aussi anticiper.

Dans une démarche de progrès agroécologiques

En lien avec les interprofessions et notamment France Brebis Laitières, l’assemblée a travaillé à une synthèse des réflexions menées pour être force de propositions d’actions techniques pour alimenter les ambitions du plan de filière ovine. Ce travail a aussi permis de faire le lien avec les actions déjà engagées ou à imaginer. Le CNBL veut ainsi inscrire la filière ovine laitière dans une démarche de progrès agroécologiques. Maintenir le potentiel de production français est aussi un sujet d’importance majeure à traiter en filière ovine lait et viande. Comme prévu par les statuts, la présidence du CNBL est maintenant assurée pour un an par Antoine Stouff d’Ovitest.

Le lieu de concertation technique de la filière

Le Comité national brebis laitières (CNBL) fédère 37 organismes de conseil, de sélection, interprofessionnels, de formation, de défense sanitaire et de services impliqués en brebis laitières. À ce titre, le CNBL constitue l’instance de concertation nationale pour tous les sujets techniques partagés par ses membres. Organisé autour de six groupes techniques (amélioration génétique, alimentation, appui technique/références, traite mécanique, qualité du lait de brebis, informatique/automatismes en élevage et reproduction), le CNBL a pour objet d’organiser la concertation et les transferts entre organismes techniques, de recherche et développement. Il propose des orientations de R & D visant au développement et à la durabilité des éleveurs ovins laitiers.

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