Aller au contenu principal

La contractualisation devient la norme au 1er octobre pour la filière ovin lait

Instaurée par la loi dite EGAlim 2, la contractualisation entre en vigueur au 1er octobre 2022 pour les ovins lait. France Brebis Laitière prépare un guide des bonnes pratiques contractuelles pour accompagner les acteurs de la filière dans sa mise en œuvre.

70 % de la collecte de lait de brebis est déjà sous contrat en France.
70 % de la collecte de lait de brebis est déjà sous contrat en France.
© B. Morel

La loi n° 2021-1357 visant à protéger la rémunération des agriculteurs instaure l’obligation de conclure par écrit un contrat pluriannuel entre le producteur et le premier acheteur, avec un mécanisme de révision automatique du prix (à l’exclusion de la vente directe, organisations caritatives, marchés d’intérêt national, marchés de gros). La contractualisation écrite devient donc la norme pour tous les produits agricoles, sauf accord interprofessionnel. Un seuil d’application a été défini en lait de brebis, avec un chiffre d’affaires minimum de l’acheteur supérieur à 700 000 euros.

Des contrats de cinq ans minimum

« Avec 70 % de la collecte de lait de brebis déjà contractualisée, il s’agit pour beaucoup d’éleveurs et transformateurs de mettre en conformité les contrats existants avec la loi EGAlim 2 », précise Sébastien Bouyssière, directeur de France Brebis Laitière (FBL).

« Si la loi prévoit des contrats de trois ans minimum, nous recommandons de porter cette durée à cinq ans, plus deux ans pour les nouveaux installés et attendons un décret afin de conforter cette disposition », explique Laurent Reversat, précédent président de FBL.

Déficit de connaissance sur le prix de vente industriel

Pour accompagner éleveurs et transformateurs, FBL publiera deux fois par an des indicateurs économiques reflétant : le prix à la production en France, la concurrence internationale sur le lait de brebis vrac (prix du lait payé dans différents pays européens), le coût de production du lait de brebis, le coût de la main-d’œuvre dans l’industrie, et des indicateurs de marché sur la consommation française et à l’export. « Nous avons un déficit de connaissance sur le prix de vente industriel, regrettent les membres de FBL. La demande a été formulée auprès de l’Insee et de FranceAgriMer, l’absence de ces indicateurs mettant à mal la bonne mise en œuvre de la contractualisation. »

À l’heure où nous écrivons ces lignes, un guide des bonnes pratiques contractuelles est en cours de finalisation et devrait être diffusé courant mai.

Les plus lus

Agneaux à l'engraissement en Afrique du Sud
De l’intérêt des levures dans la ration des brebis et des agneaux
Le fabricant de levures Lallemand présentait une série d’études confirmant l’intérêt de l’ajout de levures vivantes dans la…
<em class="placeholder">Florent et Charles Souyris et Philippe Galtier, Gaec de Cuzomes</em>
Aveyron - « Nous avons investi pour travailler 35 heures par semaine dans notre élevage ovin »
Dans l’Aveyron, les trois associés du Gaec de Cuzomes montrent comment ils ont optimisé la productivité du travail et la…
Guillaume Maman
« J’ai créé un atelier ovin complémentaire des grandes cultures avec un minimum d’investissement »
Dans le nord-est de l’Aube, Guillaume Maman a repris l’exploitation familiale orientée grandes cultures et a créé un atelier ovin…
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis
« Nous devons nous réapproprier la mort de nos animaux »
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis à Montréal dans l’Aude et est engagée dans la création d’un abattoir mobile. Suivie…
Samuel Bulot, président de l’Institut de l’élevage.
« L’Institut de l’élevage doit venir dans les cours des fermes »
Samuel Bulot a été élu président de l’Institut de l’élevage le 13 juin. Éleveur laitier bio en Côte-d’Or, il mesure l’…
Laurent Loury, sélectionneur ovin
"A cause de la FCO, je vais manquer d’agneaux, de brebis et mes reproductrices sont bloquées sur ma ferme"
Laurent Loury est sélectionneur de brebis Ile de France dans l'Oise. Son troupeau est contaminé par la FCO3, les pertes animales…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre