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CES NOUVEAUX INSTALLÉS QUI ONT RÉUSSI
Jean-Christophe Pons dans le Lot : «S'installer en Gaec est confortable»

Avec une solide formation et six ans d’expérience professionnelle, Jean-Christophe Pons a intégré le Gaec familial fin 2003. Un projet de longue date qu’il a soigneusement préparé.

« M’installer en ovin a toujours fait partie de mes projets. Si je ne l’ai pas fait après le BTS, c’est parce que je trouvais que je n’étais pas suffisamment compétent.Tout ce que je savais à l’époque, c’était mon père qui me l’avait appris », explique Jean- Christophe Pons, installé depuis 2003 à Soulomès (Lot) en Gaec avec son frère Sébastien. Après un BTS ACSE, il se lance dans un CS ovin puis cherche un emploi de salarié. Il sera alors successivement inséminateur à l’Unotec puis technicien en charge des expérimentations au lycée agricole de Saint-Affrique. « Mon frère s’était installé en Gaec avec mon père en 1997. Il avait bâti son projet tout seul mais je savais que si je voulais revenir à la ferme, ce serait possible. Ces six années de salariat ont été très constructives: elles m’ont permis de découvrir d ’autres domaines (la vente directe, la conduite en bio…), et de travailler avec les enseignants et les élèves », ajoute l’éleveur.

INSTALLATION PROGRAMMÉE

En juin 2003, Jean-Christophe quitte son emploi et réalise un stage de deux mois au Gaec les Bories à Cazillac. « Ce sont les aspects liés à l’organisation du travail qui m’ont incité à choisir cette exploitation, explique-t-il. Elle est gérée par trois associés avec un gros troupeau ovin. » Il s’installe officiellement le 29 décembre 2003, et ne rencontre pas de difficulté particulière. « J’ai eu la chance d’entrer dans une structure qui tournait déjà. Le troupeau a été augmenté progressivement par l’achat d’agnelles chez les sélectionneurs avec lesquels nous travaillions déjà et nous n’avons pas eu de problème sanitaire directement lié à l’agrandissement du troupeau. Et dès la première année, j’ai pu dégager un salaire.Mon père est maintenant à la retraite et j’ai racheté la moitié des parts du Gaec ». La conduite du troupeau n’a pas beaucoup changé. Les 900 brebis Causses du Lot sont conduites en trois agnelages en deux ans en croisement avec des béliers Berrichon du Cher. « Nous cherchons à simplifier l’alimentation au maximum, explique l’éleveur. Les brebis sont toutes en libre-service en fourrage. Avec mon frère, nous nous organisons pour travailler un week-end sur deux en dehors des périodes d’agnelage et de récolte. » Malgré tout, avec les quatre sites d’exploitation, il faut la matinée pour soigner les brebis l’hiver à une personne. Les deux associés ont pour projet la construction d’une bergerie de 450 places pour l’agnelage et la lactation. « Avec l’augmentation du troupeau, nous avons des petits soucis sanitaires liés à la surcharge des bergeries. Avec Christophe Lompech, le technicien de la Capel, nous avons réfléchi à un plan de bergerie qui conviendrait à notre façon de travailler. »

www.reconquete-ovine.fr

CHIFFRES CLES

265 ha, dont 140 de prairies temporaires, 25 ha de céréales et 100 ha de parcours

Productivité : 169 %

Concentrés consommés : 220 kg par brebis (agneaux compris)

Poids de carcasse : 16,7 kg

Prix de vente des agneaux: 95 €

Proportion d’agneaux pré labellisés : 95 %

Solde sur coût alimentaire par brebis : 92 €

Source : Capel 2008/2009.

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