Aller au contenu principal

Inventorier la laine des races ovines françaises

La laine française est riche de sa diversité mais la filière manque de visibilité sur l’ensemble de la production et des caractéristiques de chaque race. La Bergerie nationale de Rambouillet s’est donné pour mission d’inventorier la laine d’une soixantaine de races ovines.

Aujourd’hui, la Bergerie nationale de Rambouillet (Yvelines) accompagne la filière ovine en assurant l’expertise lainière dans les principaux rassemblements d’animaux comme le Salon international de l’Agriculture, le Sommet de l’élevage de Cournon d’Auvergne, le concours de Saint-Martin de Crau, et divers concours nationaux de race. C’est aussi pour l’OS mérinos de Rambouillet, une façon de perpétuer l’œuvre des spécialistes Christian Destouches, Daniel Allain ou Francis Personne qui, chacun leur tour, ont contribué à la sélection lainière rambolitaine, et de leur rendre hommage.

C’est à partir de cette activité qu’est née l’idée d’un inventaire phénotypique lainier. Lors de ces rendez-vous de la filière, nous prélevons des mèches de laine sur des centaines d’animaux que nous examinons rapidement sur place. Ces mèches sont ensuite abandonnées à la sciure des rings ou au paillage des enclos, alors qu’aujourd’hui et à notre connaissance, il n’existe aucun inventaire exhaustif lainier des races françaises.

Caractériser les toisons de 60 races

L’objectif de cet inventaire est donc de caractériser les toisons d’une soixantaine de races, grâce à l’analyse d’échantillons de laine de trente individus mâles représentant chacune d’entre elles. Cette caractérisation, qui se limitera dans un premier temps à la finesse, l’homogénéité des fibres et à la longueur de mèches, est attendue fin 2023.

Cette base de données sera à la disposition du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, de Races de France et du collectif Tricolor, qui a pour but de redynamiser la filière laine et dont la Bergerie nationale est membre fondateur.

La laine au cœur de la Bergerie nationale de Rambouillet

La Bergerie nationale de Rambouillet a été créée à partir de 1783 de la volonté de Louis XVI d’affranchir le royaume français des importations de laines fines espagnoles, en accueillant en octobre 1786, 380 reproducteurs mérinos issus des dix meilleurs élevages du royaume d’Espagne.

À cette époque, seules les campagnes transpyrénéennes détenaient des moutons à laine fine, et l’histoire due attendre un lien de parenté entre Charles III d’Espagne et notre plus célèbre serrurier pour voir s’opérer une telle fuite patrimoniale.

Ce troupeau devenu à lui seul une race, et dont la particularité est son fonctionnement en complète consanguinité, revendique une des laines les plus fines, notamment de l’hémisphère nord.

Cette histoire a conféré à l’établissement public bicentenaire une responsabilité et une culture quant au maintien et à l’amélioration des aptitudes lainières.

Il a souvent été initiateur ou théâtre d’événements en lien direct avec cette noble matière : la commémoration de son bicentenaire, le Festival des arts de la laine et ses expositions, colloques et master classes, le dernier concours de tonte au Salon de l’agriculture en 2000 ou encore, la huitième conférence mondiale Mérinos de 2010. Autant d’occasions de tisser relations avec des acteurs historiques de la laine comme l’ATM, l’association A.T.E.L.I.E.R. Laines d’Europe, La Fibre Textile, Laine de par ici…, auxquels la Bergerie nationale a toujours su tendre la main et ouvrir ses portes.

Les plus lus

Les bons de livraison, le papier carbone ou les vieilles factures peuvent être incorporées directement dans du foin seconde coupe.
Donnez vos vieux canards aux moutons
L’objectif autonomie protéique pour les élevages de ruminants et l’émancipation du commerce du tourteau de soja passe aussi par…
Revivez le Grand Ring du Salon de l'Agriculture 2023 en replay
Le Salon de l'agriculture de Paris a retransmis en direct puis en replay les animations du Grand Ring tout au long de l'évènement…
Le chiot doit être familiarisé avec les humains. Ceux-ci doivent pouvoir toucher les différentes parties du corps du chien sans susciter de crainte ou d'excitation.
Les sept points à vérifier pour choisir le bon chien de protection
L’achat d’un chien de protection n’est pas anodin, et comme pour tout autre animal, il est nécessaire de vérifier que sa…
Revivez le ring ovin du Salon de l'Agriculture 2023 en replay
Le Salon de l'agriculture de Paris a retransmis en direct puis en replay les présentations, concours et animations du ring ovin…
Avec son équipe du Super U de Prissé (Saône-et-Loire), Jérôme Saint-André propose de nombreuses préparations bouchères qui séduisent jeunes et moins jeunes.
« En cinq ans, nous avons triplé le nombre d’agneaux vendus dans notre magasin »
Chef boucher du Super U de Prissé, en Saône-et-Loire, Jérôme Saint-André a fortement développé le rayon boucherie en quelques…
Nicolas Paillier a mené une réflexion globale pour pouvoir produire des agneaux 100 % herbe toute l’année.
« Je produis des agneaux de report 100 % à l’herbe »
En bio et axé sur la vente directe, Nicolas Paillier a entièrement revu son système pour pouvoir fournir des agneaux engraissés à…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre