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...Et les moutons seront bien gardés

Choisir la clôture adaptée à sa gestion du pâturage et à son environnement, bien l’installer et veiller à une électrification efficace permet une mise à l’herbe paisible pour l’éleveur comme pour les brebis.

 © D. Hardy
© D. Hardy

Clôture fixe ou mobile ? Ursus ou high tensile ? Spider pack ou filet ? Électrificateur sur secteur, sur batterie ou solaire ? Comment assurer une bonne efficacité de la clôture ? Pour installer une barrière physique autour des zones de pâturages, l’éleveur doit se poser un grand nombre de questions et faire des choix précis en fonction de différents paramètres. La conduite de troupeau, la gestion des parcelles sont autant à prendre en compte dans la décision finale que l’environnement, le type de sol, le climat et la pression de la prédation. « Il y a eu des évolutions du matériel, des barrières plus faciles à installer, des matériaux plus résistants, mais finalement le choix du matériel et les chantiers de pose suivent toujours un peu le même raisonnement depuis de nombreuses années », expose Jean-Yves Blanchin, chef de projet bâtiments d’élevage à l’Institut de l’Élevage.

Clôture et domotique font bon ménage

L’installation, même très bien pensée, n’est pas la seule clé de la réussite pour rendre une clôture efficace. « Il faut habituer tôt les jeunes ovins à la présence de la clôture et à ce qu’elle représente, à savoir la douleur quand on la touche. Si cela n’est pas fait, ça devient très vite ingérable ! », assène Laurence Sagot, chef de projet de l’Institut de l’Élevage sur la ferme expérimentale du Mourier. De même, l’électrification d’une clôture n’est surtout pas à négliger et « s’il y a la moindre défaillance ou que la décharge n’est pas assez douloureuse, les brebis vont en tirer rapidement parti », continue-t-elle. En plus de la recherche menée par les fabricants et fournisseurs de clôtures, de nouveaux concepts apparaissent, développés par des start-up qui surfent sur la vague des smartphones et autres objets connectés. Grâce à des applications et logiciels simples d’utilisation, l’éleveur a désormais la possibilité de localiser ces animaux lorsqu’ils sont censés être au pâturage, permettant ainsi de vérifier si aucun d’entre eux ne s’est enfui. L’Institut de l’Élevage s’est penché également sur le traçage GPS des animaux, afin de connaître leurs déplacements au sein d’une parcelle mais aussi de surveiller le bon déroulement de la rumination, d'être alerté en cas de déplacement rapide qui pourrait être dû à une attaque de prédateur ou à toute autre source de stress pour l’animal. L’évolution de l’agriculture permet ainsi au berger de mieux s’équiper. Et de faire pâturer ses brebis plus sereinement.

 

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