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En hiver, de l’air pour évacuer l’humidité

Grâce à la chaleur produite durant la rumination, les moutons s’adaptent facilement aux températures froides. Raison de plus pour aérer et évacuer l’humidité.

Les ruminants sont peu sensibles au froid. Pour que les animaux soient en situation de confort, ils doivent être maintenus dans une gamme de température proche de la zone thermo neutre. C’est-à-dire une température à laquelle l’animal peut maintenir sa température corporelle constante sans dépense d’énergie trop importante pour se rafraîchir ou se réchauffer. Les brebis s’adaptent facilement à des températures allant de – 5 °C à 25 °C. La situation devient plus difficilement gérable dès lors que les -20 °C ou les 35 °C sont atteints. Il s’agit surtout de protéger les jeunes animaux, qui ne ruminent pas encore et qui produisent donc moins de chaleur. Les agneaux ne doivent pas être placés dans un trop grand volume où l’air sera difficile à réchauffer.

Une brebis a besoin de 7 à 9 m3 d’air statique

De nombreuses bergeries sont inégalement remplies en fonction des saisons. Il faut donc bien réfléchir au volume du bâtiment pour que l’atmosphère reste agréable quand il est rempli peu après l’agnelage, sans être froid lorsque la quantité d’animaux abritée est moindre. Il est conseillé d’optimiser la ventilation pour qu’il demeure agréable quels que soient les aléas. Si l’utilisation n’est qu’hivernale, optimiser la ventilation sur la période ciblée peut être une alternative moins onéreuse. Une brebis seule a besoin, dans une situation optimale, d’un volume d’air statique allant de 7 à 9 m3. Les brebis accompagnées d’agneaux sevrés avant deux mois ont quant à elles besoin de 6 à 10 m3 d’air statique en fonction de la température interne du bâtiment, et si le sevrage est plus tardif, autour des 4 ou 5 mois, il faut compter 10 à 12 m3 pour une mère et ses jeunes. Il convient de concevoir son bâtiment d’élevage tout en gardant un œil sur la manière dont l’agriculteur souhaite organiser son travail. Avoir des moutons à l’étroit durant quelques mois pour la saison des agnelages est moins problématique s’ils pâturent le reste de l’année. Il faut adapter son bâtiment en fonction de ses pratiques d’élevage et de la saisonnalité du troupeau.

L’humidité amplifie la sensation de froid

Si les ruminants supportent bien le froid, il faut toutefois que l’humidité relative soit inférieure à 80-85 % et que les vitesses de vent soient maîtrisées. Un air froid est plus vite saturé en eau qu’un air chaud. C’est pourquoi la condensation est beaucoup plus importante en hiver. En plus de l’humidité dégagée par la litière, une brebis allaitante, accompagnée de son agneau dégage chaque jour 2,2 litres d’eau sous forme de vapeur. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est important de ne pas calfeutrer les bâtiments durant les périodes froides pour permettre le renouvellement de l’air, une même quantité d’eau ayant besoin de plus d’air pour être évaporée. Un fort taux d’humidité en hiver est préjudiciable, car il cause une humidification du pelage qui perd une partie de son pouvoir isolant. Durant les périodes chaudes, l’humidité limite les possibilités de transfert de chaleur de l’animal vers son environnement extérieur.

L’astuce

Des capteurs pour analyser la température, l’hygrométrie et le gaz carbonique

L’hygrométrie influe beaucoup sur la température ressentie. Elle est un bon indicateur du renouvellement de l’air. En connaître la valeur permet d’optimiser la gestion des ouvertures.
La teneur en CO2 renseigne précisément sur la qualité de l’air. Partant du principe que l’air extérieur en campagne a une concentration avoisinant les 400 ppm, il est possible d’établir des seuils pour optimiser l’utilisation de la ventilation.
La température demeure un outil incontournable pour gérer la ventilation des bâtiments, notamment durant les fortes chaleurs et les grands froids. Disposer d’une sonde connectée peut permettre d’avoir une idée en temps réel de l’atmosphère du bâtiment.

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