Cotation Repli saisonnier des cours
Le cours de l’agneau français a amorcé sa baisse saisonnière, habituelle en cette période de consommation réduite, située entre les fêtes de fin d’année et Pâques. Le recul est toutefois moins marqué qu’en 2017, où la hausse des sorties d’agneaux français et la baisse des prix à l’import avaient entraîné une importante chute de la cotation dès le début d’année. Malgré un recul de 54 centimes en un mois, le prix moyen pondéré des régions calculé par FranceAgriMer, était ainsi, à 6,14 €/kg de carcasse fin janvier, supérieur de 45 centimes (+8 %) à sa valeur de 2017. Il restait toutefois inférieur de 26 centimes (-2 %) à sa valeur de 2016, et de 40 centimes (-6 %) à son haut niveau de 2015.
France Léger recul des abattages en 2017
Après une hausse de 3 % en 2016 (à 83 000 tonnes équivalent carcasse ou téc), la production française de viande ovine s’est repliée de 2 % en 2017 pour plafonner à 81 000 téc. La hausse des abattages d’ovins adultes (+3 % à 571 000 têtes, soit +15 000 têtes par rapport à 2016) n’a en effet pas suffi à compenser la diminution des abattages d’agneaux (-3 % à 3,6 millions de têtes, soit -106 000 têtes par rapport à 2016). Les carcasses se sont en outre allégées, avec un poids moyen de 18,1 kg pour les agneaux (-0,1 % par rapport à 2016) et de 26,4 kg pour les ovins adultes (-0,6 %). Sur le long terme, la tendance semble toutefois être à la stabilisation de la production depuis 2009, et ce malgré la contraction du cheptel (-533 000 brebis et agnelles saillies entre fin 2008 et fin 2016).
Irlande Bond des exportations de viande ovine
Le dynamisme des abattages soutient les exportations de viande ovine en Irlande. Avec son marché intérieur relativement limité (4,8 millions d’habitants en 2017), le pays exporte en effet environ 90 % de sa production. Le bond des abattages d’ovins sur les dix premiers mois de 2017 (+11 % à 54 900 tonnes équivalent carcasse ou téc) s’est ainsi directement répercuté sur le niveau des exportations de viande ovine qui ont grimpé de 16 % par rapport à 2016, à 50 900 téc. Les envois ont augmenté à destination de la France (+8 % à 17 900 téc sur 10 mois), du Royaume-Uni (+12 % à 12 400 téc), de la Suède (+18 % à 4 600 téc) et de l’Allemagne (+8 % à 4 000 téc). Bien que plus réduites, les exportations vers les pays tiers ont également fortement progressé (multipliées par trois, à 4 100 téc), boostées notamment par le dynamisme des envois vers Hong-Kong (multipliés par sept, à 1 300 téc).