Aller au contenu principal

Comment la filière ovine anglaise prépare le Brexit ?

Rémi Fourrier, représentant d’AHDB Beef & Lamb en France © D. Hardy
Rémi Fourrier, représentant d’AHDB Beef & Lamb en France
© D. Hardy

" Pas un opérateur ne croit sérieusement au No deal car l’absence d’accord serait une catastrophe pour le Royaume-Uni comme pour l’Europe. En cas de No deal, le Royaume-Uni deviendra un pays tiers avec des taxes douanières de 46 % en plus des barrières sanitaires. Un quart de la viande ovine consommé en France vient du Royaume-Uni. En cas de No deal ou d’un accord négocié, les opérateurs français qui ont besoin de viande ovine pour fonctionner feront en sorte de s’approvisionner. Pour garder leur tarif et leur marché, ils risquent de faire pression sur leurs fournisseurs, c’est-à-dire les éleveurs britanniques. Les éleveurs percevront peut-être une compensation du gouvernement britannique mais ça reste à confirmer et ça ne durera pas. Les Britanniques vont aussi essayer de relocaliser leur consommation d’agneau. Mais les éleveurs britanniques devront malgré tout écouler leurs agneaux en saison.

Nous avons prospecté les pays tiers

L’Interprofession ovine et bovine, AHDB (Agriculture and Horticulture Development Board) Beef & Lamb, travaille depuis deux ans à se préparer au Brexit. Nous avons prospecté des pays tiers en Asie, Moyen-Orient, Amériques du Nord et du Sud pour trouver de nouveaux débouchés à nos viandes. Nous essayons aussi de prospecter l’Afrique sub-saharienne ou l’Angola. Nous avons des ouvertures sur la Chine, le Canada, l’Inde, le Japon ou Hong-Kong mais toutes ces créations de marché sont longues à concrétiser. 95 % de nos exports de viande ovine se font actuellement vers l’Europe. C’est beaucoup et, quelle que soit l’issue du Brexit, nous allons diversifier nos destinations. Les marchés d’avenir sont là-bas, en Asie ou au Moyen-Orient. "

Rémi Fourrier, représentant d’AHDB Beef & Lamb en France

Interview réalisée le 26 février, avant la date du Brexit du 30 mars

"Les opérateurs vont faire pression sur les éleveurs britanniques"

Les plus lus

Trois loups
Déclassement du loup : « une douche froide » pour la FNO
Le statut du loup est passé d’espèce « strictement protégée » à « protégée » au niveau européen. Afin de…
<em class="placeholder">Simon Galtier et Patrick Combes, éleveurs de brebis laitières bio dans l&#039;Aveyron.</em>
Aveyron - « Nous voulons améliorer notre troupeau en bio et produire plus grâce à la génétique »
Simon Galtier s’est installé en 2018 sur l’exploitation de son beau-père, convertie à l’agriculture biologique la même année. Les…
<em class="placeholder">Gaec Bagaya</em>
« J’ai atteint mon objectif de 200 litres par brebis manech tête noire »
Grâce à une maîtrise de la fertilité de son troupeau de manech tête noire, le Gaec Bagaya s’approche des coûts de production de l…
Cactus est une solution de protection des arbres en situation de pâturage d'ovins, caprins, bovins, équins et contre la faune sauvage.
Tech-Ovin - Les fabricants de matériels d'élevage et équipementiers présents
Du matériel de contention au logiciel de cartographie des parcelles en passant par les lecteurs de boucles d’identification, les…
<em class="placeholder">Brebis viande - UPRA Lacaune</em>
L’Aveyron, cœur battant de la filière ovin viande en Occitanie
Avec plus de 100 000 brebis allaitantes, l’Aveyron se distingue comme un acteur majeur de la production ovine en Occitanie.…
<em class="placeholder">Brebis au pâturage avec des vaches allaitantes</em>
Pourquoi faire pâturer ses brebis sur des surfaces bovines l’hiver ?
D’après une étude conduite par l’Institut de l’élevage, le pâturage hivernal des ovins sur les parcelles bovines est un véritable…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre