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Comment gérer ses prairies après la sécheresse ?

La sécheresse estivale a impacté les ressources fourragères. Si les précipitations reviennent, on peut espérer une pousse de l’herbe semblable à un petit printemps.

En ce début d’automne, les situations de pousse de l’herbe sont très contrastées selon les régions. « Partout l’année a été compliquée et atypique, avec des alternances de périodes sèches, parfois froides et des épisodes pluvieux sur le début d’année », notent les experts du service Fourrages et pastoralisme d’Idele. Si l’Ouest semble avoir eu des conditions favorables, l’Est mais aussi les Rhône-Alpes et la Bourgogne ont connu de nouveau une sécheresse estivale. L’été 2020 a été parmi les plus chauds et secs après 2003 et 2019. Les précipitations ont été disparates sur l’ensemble du territoire, entraînant un assèchement important des sols en juillet et une pousse de l’herbe réduite. Le déficit touche toute la France mais la région Nord-Est en premier lieu. « Au 20 août, la situation s’était encore aggravée avec 55 % des régions fourragères en situation de déficit, dont 38 % en déficit sévère », s’alarme l’Institut de l’élevage. D’autant plus que Météo France prévoit un automne plus sec et plus doux par rapport aux normales de saison, notamment sur la moitié Sud de l’Hexagone.

L’automne fournit une herbe de qualité à condition d’avoir des précipitations

S’il pleut, l’herbe d’automne présente un fort potentiel nutritif avec ses repousses vertes et feuillues. C’est un deuxième petit printemps… Mais, si l’automne annonce une herbe de qualité, elle sera cependant présente en quantité limitée. En effet, l’herbe d’automne connaît une forte variabilité selon les années. La pousse de l’herbe est limitée par la réserve hydrique utile du sol, les températures et la durée d’ensoleillement. De plus, les espèces reprennent différemment leur croissance suite aux précipitations. Ainsi, le dactyle reprend plus vite son développement que la fétuque ou le ray-grass anglais.

Une herbe qualitative mais en faible quantité

Si les parcelles sont facilement accessibles au pâturage, le troupeau peut continuer de tourner avec un faible chargement. De cette façon, les déjections pourront être réparties sur l’ensemble de la parcelle. A l’inverse, s’il y a un chargement trop élevé, il y a un risque trop élevé de surpâturage.

En dernier recours, on peut choisir une parcelle dégradée, dite « parcelle parking », pour affourager en faisant attention à l’abreuvement. Cela permettra une repousse après les pluies puis, dans un deuxième temps, une reprise du pâturage tournant, tout en veillant au temps du pâturage. Un second semis peut être nécessaire pour restaurer la prairie.

Pour les éleveurs des régions les plus touchées, l’hiver risque d’être compliqué car aux déficits fourragers constatés sur prairies s’ajoutent de faibles rendements en paille.

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Note Climat et Prairies n°4
© Idele

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