Bâtiment
Comment choisir l'isolation de sa bergerie
L'isolation des bâtiments coûte cher, mais elle permet, dans certaines conditions climatiques, d'éviter des mortalités.
Lors de la construction d'un bâtiment neuf, les problèmes d'isolation ne se posent pas de la même manière qu'avec un bâtiment ancien, car il existe aujourd'hui des panneaux isolants préfabriqués. Il est cependant possible d'améliorer l'existant avec des coûts qui peuvent être amortis, en moyenne, sur cinq ans. L'isolation est utile autant en hiver qu'en été… Elle limite le refroidissement du bâtiment par temps froid mais aussi les entrées de chaleur par temps chaud ou lors de fort rayonnement solaire.
Selon le réseau Réagri, qui a réalisé une étude sur le sujet avec de nombreux partenaires, « l'atténuation des ponts thermiques et donc une répartition homogène de la chaleur ou fraîcheur permet d'éviter l'agglutinement des animaux souvent cause de mortalité par étouffement ou écrasement. » Le principe même de l'isolation est de faire barrière entre l'intérieur et l'extérieur. Aussi, tous les contacts avec l'extérieur doivent être intégrés dans le projet d'isolation, des murs aux toitures en passant par les fenêtres. La pose des matériaux isolants peut être réalisée par l'exploitant. Il devra alors penser à soigner les joints d'étanchéité sans lesquels l'isolation ne sera pas performante.
Pour bien choisir son matériau isolant, le mieux est de contrôler le coefficient de transmission thermique (U). Celui-ci exprime le pouvoir d'isolation thermique d'un matériau. Plus il est faible, meilleure sera l'isolation. Les normes à rechercher sont de 0,35 W/m2/°C pour la toiture et 0,60 W/m2/°C pour les murs. Attention, pour la laine de verre, le calcul est inverse. Le coefficient choisi est la résistance thermique (R). Du coup, la valeur la plus grande garantit la meilleure isolation. Au-delà du coefficient thermique, d'autres critères peuvent guider le choix des matériaux. Il s'agit, entre autres, de leur résistance au feu, aux rongeurs, aux insectes, de leur facilité d'entretien ou de pose.
En ce qui concerne le feu, mieux vaut se renseigner auprès de son assureur pour être sûr que le matériau choisi respecte bien les normes obligatoires anti-incendie. Le rapport qualité/prix doit, bien évidemment, être adapté aux besoins de chacun. On n'isolera pas de la même manière une bergerie en montagne et une autre dans une région plus tempérée. Des aides au diagnostic et à la mise aux normes peuvent être obtenues auprès de l'Ademe ou du Conseil régional.