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Do it yourself
Comment ausculter une brebis ou un bélier soi-même

Surveiller ses animaux, les connaître et établir un pré-diagnostic en cas de problème font partie intégrante de la vie de l’éleveur ovin. L’auscultation d’une brebis nécessite de connaître les bons gestes.

Connaître les bons gestes pour ausculter une brebis permet de gagner du temps et d'éviter toute erreur de manipulation.
© B. Morel

Savoir ausculter ses brebis et béliers permet à l’éleveur de gagner du temps sur le diagnostic d’une éventuelle maladie et sur la mise en place de correctifs. Six étapes sont essentielles pour évaluer la santé globale d’un ovin. L’éleveur doit pouvoir, en un coup d’œil sur son troupeau, repérer un individu malade. S’il se tient à l’écart, a de la peine à se mouvoir ou semble triste, il y a fort à parier que l’animal souffre d’une manière ou d’une autre. Les GDS de Provence-Alpes-Côte-d'Azur font le point sur les manipulations de base pour ausculter ses animaux.

Prendre la température

La température corporelle d’un ovin adulte doit être comprise entre 38,5 et 40°C. Elle peut être un peu plus élevée par temps chaud ou en cas de stress. Pour un agneau, elle est plutôt de l’ordre de 39,5 à 40,5°C. Lors de la manipulation, l’éleveur doit veiller à plaquer la sonde du thermomètre sur la paroi supérieure du rectum afin d’avoir une mesure correcte.

Examiner les muqueuses

La couleur de la muqueuse de la troisième paupière est riche d’enseignement sur l’état sanitaire de la brebis. En tirant la paupière inférieure vers le bas et en pressant sur le globe oculaire, la troisième paupière devient plus visible. Elle doit être normalement rose pâle. Si elle est blanche, l’animal est anémié, tandis qu’une couleur jaune ou rouge atteste d’une intoxication à une infection grave.

Au niveau du nez, des écoulements clairs, purulents ou sanguinolents sont des témoins d’une infection. L’absence de croûtes sur le pourtour de la bouche, de lésions dans la bouche et une couleur de langue rose pâle sont des indicateurs de bonne santé de la brebis.

Une bonne dentition pour bien manger

Il est important que la dentition de la brebis et du bélier soit de bonne qualité, sans quoi l’ingestion sera moins bonne. Afin de contrôler l’état des dents sans risquer une morsure, il convient de glisser son pouce en travers de la mâchoire du bas, dite la barre, puis de toucher les dents d’un côté puis de l’autre.

Des pieds sains, sans mauvaises odeurs

Les boiteries constituent un problème récurrent dans les élevages ovins. Une attention particulière est à porter aux brebis qui passent du temps à l’extérieur, notamment en parcours. La manipulation est simple : une patte dans chaque main, l’éleveur peut déceler d’éventuelles inflammations sur les articulations (rougeur, chaleur, œdème) de chaque membre. L’examen doit être approfondi jusqu’aux sabots, où la présence de piétin peut être repérée entre les doigts sous forme d’irritation ou de décollement de la corne. Enfin, l’odeur de putréfaction du piétin attirera l’attention de l’éleveur.

Palper les mamelles ou les testicules

Pour les brebis, l’observation de la mamelle permet de noter l’absence ou la présence de lésions à l’extrémité de chaque trayon. L’éleveur va ensuite procéder à la palpation de la mamelle, qui doit être souple, pour s’assurer qu’il n’y ait pas de nodules (zones dures en réaction à une inflammation). Le ganglion, situé à l’arrière de la mamelle, peut également être surveillé. S’il est gonflé, il sera le témoin d’une réaction immunitaire. Concernant les béliers, l’examen des testicules est très important, principalement pour détecter une épididymite contagieuse, maladie susceptible de rendre stérile le bélier et de contaminer les autres mâles. D’abord, il faut s’assurer de la symétrie des deux testicules. Ensuite, chaque partie du scrotum et des testicules doit être palpée afin de déceler d’éventuels durcissements. La palpation se fait à deux mains, en comparant en simultané les deux côtés.

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