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Cinq territoires en avant lors d’Aquitanima

Lors d’Aquitanima, le salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, cinq territoires de la région ont mis leurs atouts en avant pour tenter de séduire une trentaine de personnes susceptibles de s’installer prochainement en ovin.

Deuxième région ovine de France mais première pour les ovins allaitants, la région Nouvelle-Aquitaine compte plus de 5 500 éleveurs dans des systèmes diversifiés. Pour renouveler ses éleveurs, cinq territoires moutonniers de Nouvelle-Aquitaine ont profité de la journée ovine d’Aquitanima pour montrer leurs atouts à 29 porteurs de projets. Ces jeunes et moins jeunes qui rêvent de moutons ont reçu, à leur arrivée, un catalogue d’une trentaine d’exploitations à reprendre. Le 22 mai, ils ont pu écouter les témoignages de cédants le matin et échanger, l’après-midi, avec des élus du territoire et les organismes d’accompagnement.

« Cela m’a rassuré de voir des cédants motivés », apprécie Nora Amzal, une Bordelaise de 29 ans, venue ici sur les conseils du Point info installation de Gironde. Pour construire son projet d’élevage ovin lait avec transformation à la ferme et vente directe, elle a quitté son poste de contrôleuse de gestion, est devenue salariée à temps partiel dans une fromagerie et elle commencera un BPREA au CFPPA de la Gironde à La Réole en novembre.

Un espace test pour accueillir provisoirement des élevages

Pour les territoires concernés, ces rencontres sont l’occasion de mettre en avant leurs atouts. « Avec 20 habitants au kilomètre carré, nous devons être attractifs pour ne pas nous dépeupler davantage, assume Bertrand Paris, agent de développement local dans le sud-est de la Vienne. En plus d’un grand bassin de production bouchère avec deux abattoirs et des coopératives investis dans l’ovin, nous avons des infrastructures, des commerces, des écoles et des emplois pour les conjoints… »

Dans les Pyrénées, les 36 communes qui forment le territoire de la Soule en Montagne basque comptent 13 000 habitants, 80 000 ovins et un abattoir. « Nos 750 exploitations agricoles ont une vraie tradition de travailler ensemble, en coopérative ou en Cuma », vante Michel Etchebest, le maire de Mauléon-Licharre dans les Pyrénées-Atlantiques. Après une étude menée avec la chambre d’agriculture sur les exploitants de plus de 55 ans, ce territoire a mis en place des espaces tests agricoles pour accueillir pendant un temps des éleveurs en phase d’installation. Cette couveuse d’entreprises intéresse Dolores Levillain qui a quitté son poste de secrétaire médicale en région parisienne pour s’installer dans le pays basque avec son compagnon berger. Elle a travaillé pendant six mois avec de potentiels cédants mais le projet n’a pas abouti. « Trouver la bonne exploitation à reprendre peut aller vite comme ça peut prendre du temps… », confirme Sylvain Alabergère, 37 ans, qui a posé une journée de congés pour se renseigner sur l’installation ovine. Dans le monde agricole depuis 20 ans, il va d’abord se former une année avant de s’installer éleveur de brebis. Et peut-être trouver son home sweet home en Nouvelle-Aquitaine.

Journée ovine le 22 mai

Le salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine a accueilli agriculteurs et grand public du 2 au 28 mai au parc des expositions de Bordeaux. Le mouton y était à l’honneur le 22 mai dernier. En plus des présentations d’animaux, des démonstrations de manipulations ou de tonte, le concours d’agneaux en vif a rassemblé les acheteurs de Carrefour et Auchan pour apprécier la qualité de 45 agneaux de Pauillac, agneaux de Poitou-Charentes et Diamandin.

Alain Rousset, le président de la région, a longuement visité le salon avant de rappeler que « l’agriculture est un défi permanent vis-à-vis des éléments » en évoquant le gel des vignes ou la grippe aviaire. « Il ne faut pas se mettre la main devant les yeux mais s’y préparer à l’image des nécessaires réserves d’eau ». Le Conseil régional va démarrer une réflexion sur l’agriculture en 2030 pour penser à la ferme du futur, « une ferme autonome mais pas isolée, branchée sur la recherche et le développement et connectée, où les agriculteurs pourront être remplacés. »

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