Aller au contenu principal

Bien gérer son effet bélier pour un retour en chaleur efficace

La présence de béliers dans un lot de brebis a un rôle important sur la synchronisation des chaleurs. Ce paramètre est loin d’être négligeable en conduite d’élevage.

Lorsqu'il y a contact physique avec des mâles, les brebis synchronisent plus facilement leurs chaleurs. © B. Morel
Lorsqu'il y a contact physique avec des mâles, les brebis synchronisent plus facilement leurs chaleurs.
© B. Morel

Avant d’être mises au contact d’un bélier lors de l’anœstrus saisonnier, les brebis doivent impérativement avoir été séparées des mâles pendant au moins deux mois. L’éleveur doit tenir compte de la présence éventuelle de vieux agneaux qui pourrait fausser cette durée. La mise en présence des béliers stimule par la vue, l’odeur et le comportement des brebis qui vont démarrer leur chaleur. L’effet bélier va provoquer une première ovulation fécondante, qui a lieu entre 18 et 20 jours après la mise en présence du bélier. Elle sera suivie six à huit jours plus tard par la deuxième ovulation fécondante. L’effet bélier réveille les brebis non cycliques et permet la synchronisation de leurs chaleurs. Le projet Sirop(1), conduit sur la ferme expérimentale de Carmejane, a testé trois différentes mises en situation de l’effet bélier. Dans un premier lot de brebis, deux béliers vasectomisés ont été intégrés durant 14 jours, avant la mise à la lutte, assurée par deux béliers entiers pendant 35 et 40 jours. Un deuxième lot de brebis a été mis en contact direct avec deux béliers entiers sans effet bélier préalable, sur une durée de lutte identique au premier lot. Enfin, pour le troisième cas, deux mâles entiers sont placés à proximité du lot de brebis mais sans contact direct. Ils restent ainsi pendant 14 jours puis sont intégrés au lot de brebis pour la lutte. Les résultats montrent que l’effet mâle est plus marqué lorsque les brebis sont en contact direct avec les béliers, qu’ils soient entiers ou vasectomisés. L’introduction directe de béliers entiers dans un lot de brebis rallonge la durée de l’agnelage alors que celui-ci est plus groupé pour le lot de brebis intégrant des béliers vasectomisés.

(1) Le projet Sirop a été financé par FranceAgriMer et conduit en partenariat avec la ferme expérimentale de Carmejane, Montpellier SupAgro domaine du Merle, Inra, Maison nationale de l’élevage, OS Rose et Idele, avec la participation de la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes.

Les plus lus

Pâturage tournant dynamique
"Avec 100% de pâturage tournant dynamique pour notre troupeau ovin, nous sommes en phase avec le changement climatique"
Julie et Thimoléon Resneau sont éleveurs de brebis allaitantes à Pomy dans l’Aude depuis 2006. Leur troupeau de Rouge du…
2024, année des noms en "V" : des idées amusantes pour vos chiens, béliers et brebis préférées
 Attribuer une lettre initiale aux prénoms chaque année permet de savoir facilement l’âge d’un animal, qu’il s’agissent de…
Darius Filipiak, 29 ans, s'est installé dans le Lot après un CS ovin et plusieurs expériences professionnelles en élevage ovin.
« J’arrive à vivre avec mes 250 brebis, élevées en plein air intégral »
Darius Filipiak, 29 ans, passionné par l’élevage de brebis, s’est installé en 2019, à Montcuq dans le département du Lot, avec…
Benoit Toutain, 17 ans et originaire de l'Oise, a été sacré meilleur jeune berger 2024 lors de la finale des Ovinpiades, le 24 février, à Paris.
Salon de l’Agriculture : Le meilleur berger de France 2024 vient de l’Oise
Le champion de la 19e édition des Ovinpiades, Benoît Toutain, est originaire de l’Oise et possède déjà son propre troupeau.
Baptiste Soulat, 27 ans, s'est installé en Haute-Vienne sur l'exploitation paternelle. Passionné par la génétique, il est devenu sélectionneur en Suffolk.
« J’ai concrétisé ma passion pour la génétique et la Suffolk sur la ferme de mon enfance »
Baptiste Soulat, 27 ans, s’est installé sur l’exploitation bovine de son père en Haute-Vienne, créant du même coup l’atelier…
Le matin est consacré aux cours théoriques. Ce jour-là, Catherine enseigne les grands chiffres de la filière ovine française.
Une journée avec une classe en certificat de spécialisation Ovin
Sur le campus de Mirecourt, niché au cœur des Vosges, Catherine Falcoz et Ingrid Voinson dirigent une formation professionnelle…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre