Aller au contenu principal

Arthur Boulet remporte les Ovinpiades des Jeunes Bergers

Les Ovinpiades des Jeunes Bergers ont animé la première journée du Salon de l'agriculture dans une compétition très disputée.

Samedi 23 février, sur le grand ring du hall 1 du Salon de l’agriculture, 38 jeunes en formation, âgés de 16 à 24 ans, se sont affrontés lors d’épreuves pratiques et théoriques pour déterminer le meilleur jeune berger 2019. Après un quiz et la reconnaissance des races, les meilleurs jeunes de toutes les régions de France se sont appliqués pour trier les brebis avec un smartphone, apprécier la santé d’une brebis, évaluer l’état corporel d’une brebis et la mener le long d’un parcours, parer les onglons, évaluer l’état d’engraissement des agneaux ou choisir le bon bélier.

Enseignants, éleveurs, experts, toute la filière était mobilisée pour juger les meilleurs jeunes bergers. Bénédicte Poulet, qui avait fini deuxième en 2017, s’était spontanément proposée pour être juge lors des prochaines compétitions. Elle scrute comment les jeunes évaluent l’état d’engraissement des agneaux. « C’est important de bien savoir évaluer et trier ses agneaux car cela joue directement sur le porte-monnaie. C’est plus facile de négocier des agneaux dont on connaît l’engraissement. »

Pour la filière ovine, les Ovinpiades sont un moyen de promouvoir le métier d’éleveur de brebis et de susciter de nouvelles vocations auprès des élèves des établissements agricoles. Patrick Soury, secrétaire général de la FNO, n’a cessé de le répéter aux nombreux médias généralistes et régionaux venus suivre la compétition. « Au cours des 15 prochaines années, plus de la moitié des éleveurs de brebis partiront à la retraite. Pour assurer le renouvellement des générations mais également le maintien de la production, la filière ovine doit installer près de 10 000 éleveurs dans la prochaine décennie. »

Les trois meilleurs candidats se sont tenus dans un mouchoir de poche. Grand vainqueur de cette édition 2019, c’est Arthur Boulet, élève en certificat de spécialisation conduite d’élevage ovin au CFAA du Lot, qui remporte le prix du meilleur berger. Drôle de parcours pour ce jeune homme de 23 ans qui ne connaissait pas les brebis il y a un an. « Je suis tout nouveau dans le milieu, admet-il, un grand sourire victorieux encore accroché aux lèvres. J’étais serveur et cuisinier à Toulouse mais je voulais vivre dans la nature. J’ai commencé à faire du maraîchage mais j’ai découvert le mouton et j’ai un vrai coup de cœur pour l’animal ». Son avenir ? « Rempli de moutons ! » En gagnant devant des jeunes « nés dans les moutons », Arthur Boulet s’est prouvé que la passion ovine pouvait faire de grande chose. « Il y avait un super niveau lors de ces Ovinpiades mais c’était agréable d’échanger avec eux et avec les professionnels. » Après la victoire de Rémy Roux en 2018, l’Occitanie et le CFAA du Lot se placent décidément comme une terre de bergers prometteurs !

La deuxième place est revenue à Baptiste Poillot du lycée agricole des Fontaines (Saône-et-Loire) et la troisième à Kévin Sicard du Lycée agricole de Melle (Deux-Sèvres). Dimitri Hundzinger du CFA Obernai (Bas-Rhin) arrive à la quatrième place. Éponine Lelièvre, 20 ans, originaire de la Nièvre, en certificat de spécialisation ovin viande au lycée de Montmorillon, décroche le prix de la meilleure bergère, suivie par Élodie Martoglio du LEGTA Carmejane. Le prix spécial du meilleur berger 2019 est revenu à Dylan Charrade, 19 ans, originaire de la Haute-Loire. Un juge anglais, deux jeunes bergers belges et deux Autrichiens étaient venus donner une touche européenne à la compétition. C’est au final Alexander Krobatch, venu d’Autriche, qui décroche le prix du meilleur berger section européenne.

Un T-shirt d’inspiration vendéenne pour les Ovinpiades 2020

Parce que l’élevage ovin se fait aussi en collectif, les Ovinpiades ont une épreuve collective qui a été brillamment remportée par Louis, Charlie et Clément en terminale sciences et technologies de l’agronomie et du vivant au Lycée Nature (Vendée). Les dix projets de T-shirt pour les Ovinpiades des Jeunes Bergers 2020 en compétition étaient issus d’une première sélection de 18 projets soumis aux votes des internautes sur la page Facebook des Ovinpiades. Samedi 23 février, les dix équipes finalistes issues de sept établissements agricoles ont présenté leur œuvre devant le public et un jury composé d’une graphiste, de la présidente de la FNO, Michèle Boudoin, et de votre serviteur. Les T-shirts couleur saumon présentés montraient la créativité des jeunes en formation et le projet vainqueur s’est démarqué par la symbolique du logo ornant le dos. Les T-shirts présentés par Laurence, Manon et Delphine du Lycée de Terre Nouvelle (Lozère) ainsi que celui des CS du CFPPA Les Vaseix-Bellac (Haute-Vienne) ont également fait fortes impressions. La classe gagnante bénéficiera d’une aide de 2 000 euros pour financer un voyage scolaire en lien avec l’élevage ovin. Le T-shirt des prochaines Ovinpiades s’inspirera du projet gagnant.

Les plus lus

Darius Filipiak, 29 ans, s'est installé dans le Lot après un CS ovin et plusieurs expériences professionnelles en élevage ovin.
« J’arrive à vivre avec mes 250 brebis, élevées en plein air intégral »
Darius Filipiak, 29 ans, passionné par l’élevage de brebis, s’est installé en 2019, à Montcuq dans le département du Lot, avec…
Les éleveurs de brebis laitières des Pyrénées-Atlantiques s'investissent pour trouver des pistes d'adaptation de leur activité face au changement climatique.
Changement climatique : la filière lait de brebis des Pyrénées Atlantiques prend la mesure de l'enjeu
L'interprofession lait de brebis des Pyrénées-Atlantiques dans un projet franco-espagnol à la recherche de pistes pour adapter…
Benoit Toutain, 17 ans et originaire de l'Oise, a été sacré meilleur jeune berger 2024 lors de la finale des Ovinpiades, le 24 février, à Paris.
Salon de l’Agriculture : Le meilleur berger de France 2024 vient de l’Oise
Le champion de la 19e édition des Ovinpiades, Benoît Toutain, est originaire de l’Oise et possède déjà son propre troupeau.
Baptiste Soulat, 27 ans, s'est installé en Haute-Vienne sur l'exploitation paternelle. Passionné par la génétique, il est devenu sélectionneur en Suffolk.
« J’ai concrétisé ma passion pour la génétique et la Suffolk sur la ferme de mon enfance »
Baptiste Soulat, 27 ans, s’est installé sur l’exploitation bovine de son père en Haute-Vienne, créant du même coup l’atelier…
Parmi les céréales qui peuvent être distribuées aux brebis, l'avoine est la moins énergétique et n'est pas acidogène.
Quelles céréales intégrer dans la ration des brebis ?
Les céréales sont des concentrés d’énergie qui sont essentiels dans la ration des brebis selon leur stade physiologique. Tour d’…
Légende
"Nous avons choisi le pastoralisme itinérant"
Après avoir été bergers durant cinq ans, Juliette Martorell et François Oriol pratiquent depuis deux ans le pastoralisme…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre