Apprendre et transmettre en travaillant
Simon avait de besoin de main-d’œuvre sur l’exploitation et François avait besoin d’apprendre. Au cours de cette année d’apprentissage, chacun y a trouvé son compte et est prêt à continuer son chemin professionnel.
Simon avait de besoin de main-d’œuvre sur l’exploitation et François avait besoin d’apprendre. Au cours de cette année d’apprentissage, chacun y a trouvé son compte et est prêt à continuer son chemin professionnel.
Simon et François ont tous les deux choisi l’apprentissage : le premier pour transmettre, le second pour apprendre. Et si tous les deux sortent satisfaits de cette expérience, c’est qu’elle correspondait bien à leurs attentes.
Septembre 2015 : Simon Cuillerdier, éleveur à Saint-Priest-Ligoure dans la Haute-Vienne est à la tête de 1 200 brebis sur 185 hectares. Son père avec qui il était associé depuis son installation est à la retraite depuis le 1er janvier 2016. Alors bien sûr, il a besoin de main-d’œuvre. « Cela fait quatre ans que je prends des apprentis avec pour objectif de m’associer avec lui ou bien de le garder comme salarié, explique Simon. Pour le moment, je n’ai pas trouvé la bonne personne alors je continue. J’ai ainsi des contacts avec les formateurs et les enseignants des structures d’enseignement de mon département ».
L’apprentissage, un tremplin pour l’installation
François Boulesteix, originaire de Limoges, a comme formation un brevet de technicien supérieur et une licence « suivi global de l’élevage ». Il a en projet à court terme de s’installer avec son cousin actuellement technicien ovin à Montrol Sénard. « Au cours de mes études, je n’ai acquis que de la théorie, indique François. J’avais besoin de suivre un cycle d’une année complète de production d’une brebis. J’ai contacté le CFPPA de les Vaseix-Bellac en Haute-Vienne dans l’intention de suivre le certificat de spécialisation ovine par apprentissage ».
À plein-temps de mai à septembre
Septembre 2016 : l’année d’apprentissage de François et Simon touche à sa fin. Depuis, François s’est installé avec son cousin comme prévu. Ils ont 100 brebis et attendent de pouvoir augmenter la taille de la troupe avec la reprise de surfaces supplémentaires, François cherche du travail. « J’ai appris plein de choses en particulier sur le sanitaire, témoigne-t-il. Je sais maintenant reconnaître un animal malade et lui administrer le traitement qu’il faut. Chez Simon, je travaillais en autonomie et j’effectuais les mêmes tâches que lui ».
Simon confirme : « il apprend vite et il sait maintenant faire beaucoup de choses. Je savais dès le départ que notre collaboration s’arrêterait à la fin du contrat car son exploitation est trop éloignée de la mienne. Je vais certainement reprendre un autre apprenti. C’est enrichissant de travailler avec de nouvelles personnes. Et puis, c’est dynamique de travailler avec des jeunes. Cela m’a coûté 1 100 € par mois, ce qui peut paraître élevé car de novembre à avril, les apprentis ne sont là qu’à mi-temps et pas forcément quand on n’a besoin d’eux. Toutefois, la région m’a versé 2 000 € d’aide et j’ai eu une réduction d’impôts. Et de mai à septembre, François est resté à plein-temps sur l’exploitation. Cela m’a permis de partir en vacances car je sais que je peux compter sur lui pour s’occuper du troupeau ».