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Nutréa-Triskalia poursuit sa mutation en œuf

À l’assemblée générale de la section œuf de Triskalia, les entités jumelles ont réaffirmé leur volonté de passer de 80 % d’œufs de cage à moins de 50 % d’ici fin 2022.

Yves-Marie Beaudet, président de la section oeuf de Triskalia. " Le passage du code 3 en code 2 est parfois la seule option possible, mais il ne faut rien s'interdire à priori."
© P. Le Douarin

La récente assemblée générale de la section œuf de la coopérative bretonne Triskalia œuf a été l’occasion pour son président Yves-Marie Beaudet de rappeler les objectifs du couple Triskalia-Nutréa. En effet, pour rationaliser leurs activités, Triskalia et la branche œuf du fabricant d’aliments (filiale de Triskalia et de Terrena) travaillent main dans la main depuis plusieurs années. L’ensemble fédère 4,4 millions de poules chez 105 producteurs (20 chez Triskalia) et produit 3,8 millions de poulettes avec 60 éleveurs (1 chez Triskalia). En 2018, les ventes d’œuf ont reculé de 12 % (980 millions d’unités), avec une part de 80 % en cage et 17 % en plein air (code 0 et 1). « Nous partons de haut en code 3, concède Yves-Marie Beaudet, mais nous serons à 48 % en 2022, à 16 % en code 2, à 30 % en code 1 et à 6 % en bio. » Pour y parvenir, la priorité va être donnée aux conversions d’élevage en cage, quitte à ce que certains éleveurs quittent le navire.

Réflexion stratégique pour préparer l’après-union

Le président assure que tout sera tenté. « On ne s’interdit rien mais en respectant les règles, notamment celle des deux fois 12 000 poules Bio. » En conséquence, la part de l’œuf de volière (code 2) devrait logiquement grimper grâce aux conversions du code 3. Sur le bio, il se veut prudent, avec un blocage des projets depuis six mois. « Un œuf bio coûtant 2,4 fois plus cher à produire qu’un standard, on perd beaucoup en cas de surproduction. Je m’interroge aussi sur les approvisionnements en céréales. » Au premier juillet, le binôme s’associera à la branche œuf de Cecab dans le cadre de l’union entre les deux coopératives bretonnes(1), mais la nouvelle organisation n’est pas définie. « Nous ne pouvons pas échanger avec la Cecab tant que l’Autorité de la concurrence n’a pas statué », affirme Oliver Madec responsable de l’activité ponte. L’ensemble devrait fédérer 200 éleveurs détenant entre sept et huit millions de pondeuses. En attendant, les éleveurs et l’encadrement Triskalia-Nutréa ont mené une réflexion stratégique globale, déclinée en huit thèmes. ils auront l’opportunité de la présenter à leurs collègues de la Cécab, de manière à structurer l’amont du premier producteur français.

(1) La nouvelle entité Eureden fusionnera au plus tard fin 2020. Elle pèsera 3,1 milliards d’euros de chiffres d’affaires dont 7 % pour sa branche industrielle œuf

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