Les Jeunes agriculteurs dénoncent la prédation du loup
Mardi 23 avril, les Jeunes agriculteurs, à la sortie d’une rencontre avec le préfet Gilles Quénéhervé sur la prédation du loup, ont souhaité marquer le coup en allumant 341 bougies sur le parvis de la cathédrale.
Mardi 23 avril, les Jeunes agriculteurs, à la sortie d’une rencontre avec le préfet Gilles Quénéhervé sur la prédation du loup, ont souhaité marquer le coup en allumant 341 bougies sur le parvis de la cathédrale.

Le loup, un prédateur redoutable
341 bougies pour 341 victimes du loup selon les chiffres fournis par le syndicat des Jeunes Agriculteurs. Un nombre qui fait froid dans le dos, d’autant plus que cette donnée ne concerne, toujours selon le syndicat agricole, « que l’année 2024. Cela veut dire une augmentation de 40 % en un an », a détaillé le président des Jeunes agriculteurs Lozère, Hervé Boudon.
Alors mardi 23 avril, sur les escaliers de la cathédrale de Mende, ils ont disposé 341 bougies en forme de message : « Non aux loups. JA 48. Stop au massacre ».
Des inquiétudes pour la saison estivale
Les JA Lozère ont, pendant près de deux heures de rendez-vous avec le préfet de la Lozère, expliqué, argumenté et dénoncé le sujet de la prédation lupine, ainsi que les nombreuses problématiques découlant de cette prédation qui s’intensifie, selon les agriculteurs. Entre loup et sauvegarde du pastoralisme, il faudra choisir, ont, en substance, expliqué les Jeunes agriculteurs.
Ils ont par ailleurs réitéré les demandes qu’ils portent depuis plusieurs années : « des tirs de défense pour tous, le déploiement des lieutenants de louveterie et de la brigade loup dès maintenant, la reconnaissance de toutes les attaques sur bovins, et une nouvelle réglementation intégrant le déclassement du loup ».
Le déclassement du statut de protection du loup ne se traduit pas assez vite sur le terrain
Hervé Boudon se dit « très inquiet » de la saison estivale qui s’approche : « d’ici quelques jours, tous les troupeaux seront dehors : ce sera un carnage », a-t-il averti, ajoutant « un loup mort n’attaque plus ». Et espère que le message, cette année, passe plus rapidement auprès des pouvoirs publics alors que des avancées sur le statut du loup ont été actées en 2024. Mais cela ne va pas assez vite selon les syndicats agricoles qui plaident pour une traduction plus rapide sur le terrain du déclassement du statut du loup, voté en décembre 2024. Les États membres ont approuvé, le 16 avril, la proposition de la Commission européenne de révision du statut de protection du loup dans le cadre de la directive Habitats.
Deux meutes installées sur le mont Lozère et Aigoual
En Lozère, selon les chiffres officiels, deux meutes sont installées, l’une sur le mont Lozère et l’autre sur le mont Aigoual. Mais pour les syndicats agricoles, ces chiffres sont fortement sous-estimés et ne reflètent pas la réalité des attaques et de la population lupine dans le département.