Le vaccin Hépizovac contre la MHE devrait arriver plus vite que prévu sur le marché. Selon les informations de nos confrères d’Agra Presse, il a reçu une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) le 6 août 2024, afin de pouvoir envisager une vaccination des bovins à l’automne.
« Compte tenu d’une situation sanitaire nécessitant une vaccination en urgence, la présente autorisation temporaire d’utilisation (ATU) a été attribuée en prenant en compte une balance bénéfice risque jugée positive du vaccin au vu des éléments fournis, avec néanmoins, en ce qui concerne les mentions du résumé des caractéristiques produit (RCP), un niveau de preuve à ce jour limité. Un travail est en cours avec le titulaire pour apporter des garanties supplémentaires permettant de lever cet avertissement dans les meilleurs délais », informe d’emblée l’agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) dans le document d’autorisation.
L’objectif du vaccin, quand il sera disponible, sera « l’immunisation active des bovins afin de prévenir la virémie et réduire les signes cliniques systémiques, y compris l'hyperthermie, causés par le virus de la maladie hémorragique épizootique ».
Futur protocole vaccinal, vaches gestantes, vaches en lactation
En primo-vaccination, le vaccin s’injectera sur les veaux à partir de 2 mois d’âge. Deux doses de 4 ml, par voie sous-cutanée, seront à administrer à 3 semaines d'intervalle. « Les modalités de rappel de vaccination n’ont pas été établies », poursuit le document d'autorisation.
Attention, pour les vaches gestantes et en lactation, « l’innocuité du médicament vétérinaire n’a pas été établie, prévient le document d’autorisation. Par conséquent, la décision d’utiliser ce vaccin pendant la gestation et/ou la lactation doit être prise au cas par cas ». A ce stade, les modalités de choix des animaux à vacciner et à quelle période de leur vie restent à préciser.
Quels sont les signes cliniques de la MHE ?
« Les signes cliniques de la MHE sont proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine et se manifestent principalement chez les bovins et les cervidés. La maladie se traduit notamment par de la fièvre, des ulcérations du mufle, du jetage (nez qui coule) et des boiteries. Les moutons, les chèvres et les camélidés sont réceptifs au virus (c’est-à-dire qu’ils peuvent s’infecter), mais ne présentent pas de signes cliniques (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas malades) », définit le ministère de l'Agriculture.
