Aller au contenu principal

Le calendrier de vaccination des palmipèdes contre l’influenza aviaire se précise

  

Selon le ministre de l’Agriculture, les premiers résultats de l’expérimentation des vaccins contre l’influenza aviaire sur les palmipèdes sont « plutôt encourageants ». S’ils se confirment, le calendrier sera « compatible avec une vaccination à l’automne 2023 », espère l’Anses.

L’avis de l’Anses sur les recommandations pour la vaccination des palmipèdes contre l’influenza aviaire devrait sortir « à la fin du premier trimestre 2023 », a indiqué Gilles Salvat, son directeur général délégué au pôle Recherche et référence, dans un entretien à Agra Presse le 15 novembre. Un délai « compatible avec une vaccination à l’automne 2023 », d’après lui, si l’essai se révèle positif et si les autorisations de mise sur le marché (AMM) sont accordées par l’UE dans les temps. Les tests – en animalerie sécurisée et sur le terrain – sont en passe de s’achever, mais ils doivent être suivis d’une phase de traitement des données. « L’analyse est toujours plus complexe et plus longue quand on quantifie du virus » (au lieu de simplement rechercher sa présence), explique M. Salvat.

Après l’établissement de l’efficacité du vaccin viendra la question de la « politique de vaccination à appliquer ». « Vaccine-t-on toute l’année ou seulement pendant les périodes à risque ? Vaccine-t-on en anneau autour des premiers cas ? », énumère le responsable de l’Anses. Des propositions qui dépendront de « la vitesse à laquelle les animaux réagissent à la vaccination ». « Le principe est que le vaccin aille plus vite que le virus », résume Gilles Salvat.

Et de rappeler que le but de la vaccination, en réduisant l’excrétion de virus par les animaux malades, est de « limiter la diffusion entre élevages » et de « ralentir le front de diffusion », ce qui devrait donner le temps aux mesures de lutte (euthanasies et dépeuplement) d’étouffer la progression de la maladie.

Stratégie vaccinale en mars

Par ailleurs, un autre avis, portant sur les Gallus (poulets, dindes, etc.), devait être restitué au ministère de l’Agriculture avant la fin du mois de novembre. Ce travail porte sur des vaccins existants mais non produits en Europe ; ils devront donc eux aussi obtenir une AMM avant d’être commercialisés.

Après les avis de l’Anses viendra le temps politique. Lors d’une conférence de presse du CNPO (interprofession des œufs) le 9 novembre, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a indiqué qu’il compte présenter « un plan en mars sur la stratégie vaccinale ». Des propos qu’il a précisés lors d’une audition devant les sénateurs de la commission des Affaires économiques le même jour.

Les essais en cours en France sur les canards apparaissent « plutôt encourageants », a-t-il détaillé à cette occasion, tout en appelant à la « prudence ». Comme attendu, « on aura les résultats en décembre-janvier », a confirmé M. Fesneau.

Ces résultats nourriront la réflexion sur la stratégie vaccinale, qui devra préciser notamment « quels types d’animaux sont vaccinés en priorité », tout en abordant le sujet de l’export. Le ministre a indiqué vouloir « regarder au niveau européen la façon dont on se met d’accord avec les pays tiers sur les modalités d’export ». Une étape de négociations qui « peut faire évoluer notre stratégie vaccinale », laquelle pourra ensuite « se déployer ».

Hormis la France, d’autres tests sont en cours dans plusieurs États membres : poulet et poule pondeuse en Belgique et Pays-Bas, dinde en Italie et oie en Hongrie.

Une situation mondiale favorable aux vaccins

Avant, la vaccination influenza était réservée aux pays où le virus était endémique et qui n’exportaient pas ou peu (Chine, Egypte, Mexique).

Aujourd’hui, la donne a changé. Avec un virus devenu pandémique, quel pays pourra se permettre de se prétendre plus blanc que blanc en refusant la vaccination ? En revanche, un autre scénario est possible : celui d’accepter la vaccination moyennant une réciprocité commerciale avantageuse.

La lignée 2.3.4.4 B a envahi presque tout le Monde. H5N1 en arrivé en Amérique du Nord au mois de novembre 2021. Le Canada et les USA sont touchés, avec respectivement 223 foyers novembre (3,7 millions de volailles de décembre 2012 au 22 novembre) et 268 foyers dans 46 états entre le 2 août et le 21 novembre (50,5 millions de volailles). En Amérique du Sud, la Colombie a notifié des anatidés sauvages positifs au H5N1 en octobre. Le Pérou a trouvé des pélicans porteurs de H5 le 10 novembre. Bientôt le Brésil ?

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Terrena Volailles
Terrena
Terrena Environnement
Pouilailler</em>
« J’ai dû faire preuve de persévérance pour faire accepter mon projet de poulailler »

Situé en secteur céréalier en Deux-Sèvres, près d’un bourg, en zone Natura 2000 et avec deux monuments classés à proximité, le…

<em class="placeholder">La litière du bâtiment de 1 200 m2 est aérée et repaillée en moins d&#039;une demi-heure avec le Scoop Tract Aerolit.</em>
« J’aère et je repaille la litière de mes poulets sans effort »

Au moyen du petit automoteur Scoop Tract équipé de son accessoire Aerolit, Yoann Le Mée maintient le confort de ses volailles…

<em class="placeholder">Le site de SNV Les Fournis dans l&#039;Orne, en Normandie.</em>
Le leader de la volaille LDC renoue avec une croissante forte

Avec sept acquisitions en 2024 et 2025, le groupe LDC poursuit sa politique de développement en France comme à l’…

<em class="placeholder">Aymeric Pothier, éleveur de poulet lourd dans le Morbihan : « L&#039;élevage de poulets lourds 100% mâles est plus facile à gérer. » </em>
"Mes lots de poulets lourds 100 % mâles sont plus homogènes"

Fournisseur de l’usine Galliance de Languidic, le groupement Val’iance Bretagne met en place des lots de poulets lourds 100…

<em class="placeholder">Le Scoop Tract est très maniable avec son articulation.</em>
Paillage en volailles : l'automoteur articulé Scoop Tract est 100% électrique

Le porteur Scoop Tract développé et fabriqué par la société Michard Manutelec répond spécialement aux contraintes des élevages…

<em class="placeholder">Erwan de la Fouchardière, directeur des Fermiers de Loué devant son président Philippe Pancher : &quot;La coopérative accompagnera les nouveaux éleveurs dans la construction ...</em>
Volailles : les Fermiers de Loué préparent leur avenir

Pour compenser les départs en retraite tout en répondant à une demande qui repart en volailles de chair et une consommation d’…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)