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Les unités agricoles avec effluents ne font pas flamber le prix du maïs

Les éleveurs critiquent les unités utilisant trop de cultures énergétiques, qui entrent en compétition pour le fourrage et le foncier.

En Allemagne, les méthaniseurs agricoles incorporent bien plus de maïs qu'en France, et entrent en concurrence avec la valorisation fourragère. © C. Pruilh
En Allemagne, les méthaniseurs agricoles incorporent bien plus de maïs qu'en France, et entrent en concurrence avec la valorisation fourragère.
© C. Pruilh

La France encadre l'usage des cultures principales à vocation alimentaire. Elles ne peuvent pas représenter plus de 15 % du volume total des matières entrant dans le digesteur. « En Bretagne, en moyenne dans les unités de méthanisation agricole, il y a 7 % des matières qui sont du maïs culture principale. À part quelques tensions en local, ce ne sont pas ces unités-là qui font flamber le prix du maïs », estime Jean-Marc Onno, coprésident de l'Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF).

En Bretagne, 7 % de maïs en moyenne

Certains projets de céréaliers utilisent 15 % de cultures principales, des Cive (cultures intermédiaires à vocation énergétique), des coproduits et des déchets. « Dire que ce sont eux qui font flamber les prix des fourrages me semble exagéré, car c'est un mauvais calcul économique pour un méthaniseur. Par contre, il y a un effet de surenchère pour les coproduits (drèches, fanes) car on sait que les méthaniseurs les payent plus cher que les éleveurs », analyse Philippe Collin, de l'AAMF.

Par contre, certains sites industriels, qui ne sont donc pas liés à la PAC et n'ont donc pas les contrôles d'assolement qu'ont les agriculteurs, détournent du maïs culture principale en déchet végétal, pour aller au-delà des 15 %. « Nous demandons à ce que ce cadre des 15 % soit contrôlé », insiste l'AAMF.

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