Aller au contenu principal

« Les Cuma peuvent faciliter l'installation des agriculteurs », souligne Matthieu Goehry, président de la Fédération des Cuma

Matthieu Goehry, nouveau président de la Fédération nationale des coopératives d'utilisation de matériel agricole, détaille les rôles et l'actualité des Cuma, qui ont lancé une première campagne de communication nationale.

Matthieu Goehry, nouveau président de la Fédération nationale des Cuma
Matthieu Goehry, nouveau président de la Fédération nationale des Cuma
© DR

Quelle est votre priorité à la tête de la Fédération nationale des Cuma ?

« Un axe de travail a été défini comme prioritaire pour 2022 : le renouvellement des générations. Si la population agricole tend à diminuer, ce n'est pas une fatalité. Notre objectif est de ralentir la tendance. Car les Cuma sont à même de faciliter l'installation. À la fois pour les enfants d'agriculteurs, en permettant de conjuguer rentabilité de l'exploitation et cadre de vie. Et hors du cadre familial, où notre réseau semble le plus agile pour accompagner des projets qui sortent de l'ordinaire. Les Cuma sont des coopératives à taille humaine, ayant une grande proximité avec leurs adhérents. Leur cœur de métier est dans la mécanisation. Mais l'activité ne se limite pas à cela. Les Cuma mettent à disposition plus de 5 000 salariés, qui viennent en soutien aux exploitations. »

Comment évolue le nombre de Cuma ?

« De 12 000 il y a quelques années, l'effectif s'est réduit à 11 510. Il y a donc une érosion du nombre de Cuma. Soixante-dix nouvelles sont créées en moyenne chaque année. Les dissolutions restent plus nombreuses, liées en partie à des cessations d'activité pour cause de départ en retraite, ou d'une perte d'intérêt. Mais surtout, des regroupements s'opèrent, comme dans le cas de l'arrêt d'une exploitation laissant la Cuma en manque de surfaces.

Au lieu d'avoir deux structures, chacune équipée de deux machines équivalentes, le choix est de tout rassembler en n'en gardant qu'une seule. Quant au chiffre d'affaires, il y a une progression continue. Les Cuma pèsent environ 650 millions d'euros, entre +5 et +10 % par an. Cela s'explique par l'évolution du coût du matériel. Aussi par le dynamisme du réseau, animé par 450 salariés qui mettent en avant les exemples de réussite et donnent des idées à d'autres groupes. »

Qu'est-ce qui motive votre toute première campagne de communication nationale ?

« Nous nous sentons invisibles dans le monde agricole, à l'écart des décisions politiques. Exemple avec le plan France Relance : les aides étaient initialement mal calibrées par rapport à nos structures, en ayant des critères plus tournés vers les projets individuels. Or, une Cuma, c'est en moyenne 23 exploitations. Il a fallu agir pour faire relever les seuils d'attribution. Au final, 2 500 dossiers ont été déposés par notre réseau, pour quelque 50 000 agriculteurs. Bien plus que les 20 000 visés par le plan de relance. Je trouve incompréhensible que le ministère n'ait pas le réflexe de penser aux Cuma. »

Les plus lus

Producteur de myrtilles et ingénieur de l'INRAE préparent  préparent un lâcher de Ganapsis kimorum pour lutter contre Drosophila suzukii à Saint-Julien-du-Gua en Ardèche.
Ardèche : lutte biologique contre Drosophila sur myrtilles sauvages

En Ardèche, début juillet, un lâcher de Ganapsis kimorum, ennemi naturel de Drosophila suzukii, a eu lieu sur myrtilliers.…

annie genevard ministre de l'ag(riculture en visite officielle en PACA
Plan de souveraineté de la filière fruits et légumes : 8 millions d’euros pour la rénovation des vergers

Le dispositif couvre les campagnes 2025-2026 et 2026-2027. La campagne de dépôt des demandes d’aide est ouverte jusqu’au 8…

Une bineuse équipée de moulinets TILT Rotovert, permettant de désherber le rang lors du binage, sur un champ. Devant, le drapeau de l'Unilet
Parsada pour les légumes d’industrie : quelles avancées après un an ?

Un voyage de presse organisée dans les Hauts-de-France par Unilet a été l’occasion pour les opérateurs de la filière des…

animations le long du tour de france par la banane de guadeloupe et de martinique. ambiance carnaval
Banane : « Avant le Tour de France, impossible de passer une mise en avant en été »

La Banane de Guadeloupe et de Martinique fête ses 7 ans sur le Tour de France. Un partenariat coûteux mais rentable, si l’on…

<em class="placeholder">L’Aprel travaille sur deux approches contre les pucerons : des produits de biocontrôle et des auxiliaires de culture.</em>
Biocontrôle en fraises : actionner les leviers contre les pucerons

Avec le non-renouvellement du spirotétramat, pour la culture de fraises, difficile de lutter contre les pucerons. Mais de…

<em class="placeholder">Tomasz Spizewski, vice-président de l&#039;Association polonaise des producteurs d&#039;asperges, également chercheur à l&#039;Université des sciences de la vie de Poznań.</em>
L’asperge passe du blanc au vert en Pologne

Que ce soit au niveau de la production ou de la consommation d’asperges, les Polonais délaissent de plus en plus les asperges…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes