Les consommateurs de vin s’inquiètent aussi du réchauffement climatique

Le syndicat des vignerons indépendants de France (VIF) a profité de son 40e salon de Paris pour présenter le 29 novembre dernier les résultats d’une enquête menée par son observatoire national autour de la question « quel vin pour demain ? ». Ont été interrogés non seulement les vignerons membres du réseau mais aussi les consommateurs ayant participé à des salons. L’inquiétude est sans surprise du côté des vignerons. 80 % d’entre eux constatent les effets du dérèglement climatique et se disent inquiets pour leur métier. 90 % observent même une amplification des phénomènes qui en découlent, notamment de la sécheresse. Ils sont 91 % à développer des pratiques visant à atténuer le réchauffement climatique, dont la couverture végétale des sols (51,7 %) et la réduction de l’effeuillage (41,3 %). Côté consommateur, le constat est sans appel. Ils sont 85 % à penser que le climat impacte le goût du vin et craignent une disparition des petits producteurs. L’augmentation du degré alcoolique moyen des vins est également une source de préoccupation : 73 % des sondés y sont attentifs et 35 % ne sont pas prêts à acheter des vins titrant à plus de 15 % vol. L’étude apporte toutefois de quoi rester optimiste : près de 95 % des amateurs ne comptent pas délaisser le vin au profit d’une autre boisson alcoolisée.