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Que faut-il savoir sur le capricorne asiatique, organisme de quarantaine prioritaire ?

Le capricorne asiatique ou longicorne asiatique est un ravageur classé organisme de quarantaine prioritaire dans l’Union européenne. Il est l’un des ravageurs de feuillus les plus dangereux au monde.

Le capricorne asiatique Anoplophora glabripennis se propage sur de longues distances, principalement lors d’échanges internationaux dans les bois d’emballage en provenance de Chine le plus souvent sous forme d’œufs, de larves ou de nymphes. La période d’envol des capricornes asiatiques s’étend sur toute la période de végétation, d’avril à octobre, et culmine de juin à août. En Europe, les essences les plus souvent atteintes sont l’érable, le bouleau, le saule, le marronnier, le peuplier, le hêtre, le tilleul et le charme. Mais les fruits à pépins et les agrumes font aussi partie, à un degré moindre, des plantes hôtes. L’adulte est un insecte de grande taille (17 à 39 mm) qui a une silhouette typique de longicorne. Le corps est entièrement noir brillant avec des taches bien délimitées blanches ou beige clair, de forme, nombre et emplacement variables. Les antennes et les tarses sont annelés de taches blanches à reflets bleutés.

Les capricornes asiatiques réalisent leur cycle en un ou deux ans suivant la date de ponte, le climat et la qualité du végétal hôte. Les adultes émergent entre mai et octobre et vivent entre un et deux mois. Ils restent généralement sur l’arbre d’où ils sont sortis ou volent sur de courtes distances vers les parties supérieures des arbres voisins. Ils se nourrissent de feuilles, de pétioles et de jeunes écorces. Les œufs (plus d’une trentaine par femelle) sont blanchâtres, de 5-7 mm de long et de forme cylindrique. Ils sont pondus un par un sous l’écorce dans des fentes de ponte creusées par les mandibules de la femelle. Les fentes sont généralement du côté est du tronc ou des branches de plus de 5 cm de diamètre. Les œufs éclosent après environ deux semaines. Les larves se nourrissent des tissus vasculaires sous-corticaux dans les branches et le tronc et pénètrent plus tard dans les tissus ligneux. En grandissant, les larves creusent profondément dans le cœur de l’arbre. Les insectes passent l’hiver sous forme larvaire ou sous forme de nymphe.

Moyens de lutte

Signalement

En cas d’observation de symptômes de la présence du ravageur, il faut marquer les arbres et les signaler rapidement aux services compétents : au Service régional de l’alimentation (SRAL) ou aux Fédérations de lutte contre les organismes nuisibles (Fredon et FDGdon).

Mesures préventives

La principale mesure préventive consiste à empêcher l’introduction d’organismes de quarantaine, en respectant les dispositions en matière d’importation et de contrôles vis-à-vis des emballages en bois (norme NIMP-15) et des plantes vivantes (passeport phytosanitaire européen).

Lutte mécanique

Un arbre portant les symptômes d’attaques du capricorne asiatique doit être abattu dans les plus brefs délais et brûlé sur place, dans le périmètre de suivi défini où des prospections systématiques des arbres sont effectuées. Les adultes découverts doivent être asphyxiés, les larves doivent être plongées dans l’eau bouillante.

Lutte chimique

Des traitements chimiques sont possibles, mais comme il n’existe pas de produits homologués pour la lutte contre cet insecte, une demande spécifique dans le cadre d’un protocole de lutte précis doit être faite aux services de la Draaf/SRAL.

Le capricorne asiatique est apparu en 1996 aux États-Unis, puis en Europe où il a été détecté à partir de 2001 en Autriche. Depuis, des contaminations et foyers d’infestations isolés sont régulièrement signalés en Allemagne, en France, en Italie, aux Pays Bas, en Suisse ou en Angleterre.

Le capricorne asiatique et sa larve peuvent être confondus avec le capricorne asiatique des agrumes Anoplophora chinensis. Mais le capricorne asiatique présente des élytres complètement lisses, alors que la partie antérieure des élytres du capricorne asiatique des agrumes est fortement granuleuse.

La période de février-mars est favorable aux observations de symptômes : l’absence de feuilles permet une meilleure visibilité des trous d’émergence et la sève s’écoule parfois des incisions de ponte. De mai à octobre, des adultes peuvent être trouvés sur ou près des arbres qui présentent des symptômes. Ils se laissent facilement tomber au battage. Les journées les plus chaudes sont plus propices au repérage.

Rédaction Réussir

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