Aller au contenu principal

Vu par le véto
Une vraie fausse fièvre de lait

UN QUARTIER MARBRÉ et du lait qui pue.
UN QUARTIER MARBRÉ et du lait qui pue.
© J.-M. Nicol

« En route pour sa quatrième lactation, préparée au vêlage avec la ration d’hiver et un bon veau au bout. Les choses ne se présentent pas si mal quand, 36 heures plus tard, cette vache manque d’allant. Qu’est-ce qu’elle peut bien avoir ? Une hypocalcémie, bien sûr ! Et cette vache de bon gabarit reçoit donc en intraveineuse un flacon et demi de soluté calcique conformément au protocole de soins et le reste du flacon sous la peau. Demain, elle sera repartie. Mais le lendemain matin, elle n’est pas repartie. Elle est sur la litière, bien vigilante et essaie de se traîner pour rejoindre les copines qui partent à la traite. Une heure plus tard, la traite finie, elle est déjà moins fringante. Et de moins en moins. Il est temps d’appeler les secours.

ELLE MEURT

Mais les secours tardent à arriver. L’humeur de Jo tourne à l’orange, et quand j’arrive une heure après son appel, elle est au rouge. Il est vrai que la vache n’est pas bien du tout, comateuse, le coeur faible et rapide, allongée de tout son long, le souffle court ! Je récupère d’abord du sang conformément à mes procédures, mais l’urgence est de la perfuser avant qu’elle meure, ce qu’elle fait quand même un petit quart d’heure plus tard sans que le calcium la réveille de son état comateux. C’est étonnant, non, cette vache qui attend 36 heures après vêlage pour faire une fièvre de lait, qui reçoit un traitement qui devrait suffire à sa guérison, qui se retrouve par terre le matin et qui dévisse en moins de trois heures sous prétexte que le véto n’est pas dans la cour dans la demi-heure ! Je fais le tour.

Tiens, la mamelle… Bizarre cette mamelle marbrée, ce quartier induré et ce lait qui pue. Elle n’est pas morte de fièvre de lait, cette vache, mais de la toxine d’une klebsielle, preuve qu’il y a des bactéries de mammite qui tuent vite ! Dommage qu’hier soir Jo n’ait pas fait le tour de sa bête comme indiqué dans les protocoles de soins. Pour le coup, les secours seraient peut être parvenus à temps.

Les plus lus

<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

<em class="placeholder">jeunes semis de luzerne</em>
Luzerne : sept erreurs à éviter au semis

La luzerne est une culture fourragère exigeante qui réclame de la rigueur et une certaine technicité pour bien démarrer. Tour…

<em class="placeholder">robot d&#039;alimentation GEA dans la cuisine</em>
Votre production laitière a-t-elle augmenté suite à l'installation d'un robot d’alimentation ?

L’installation d’un robot d’alimentation s’est-elle traduite par une hausse de l'ingestion et de la production laitière chez…

<em class="placeholder">pièces de monnaie et billets</em>
Prix du lait 2025 : Sodiaal annonce un objectif de 470 €/1000 l en conventionnel et de 520 euros en bio, après un bon résultat 2024

Après de bons résultats pour l’année 2024 et un prix du lait payé à 492 euros les 1000 litres toutes primes et ristournes…

<em class="placeholder">courbe de l&#039;évolution du prix 12 mois glissants du lait bio en France, en Allemagne et en Autriche</em>
Prix du lait bio : pourquoi l'Allemagne fait mieux que la France ? 

Les transformateurs laitiers payent mieux les éleveurs bio en Allemagne qu'en France. En magasin, le prix d'un litre de lait…

<em class="placeholder">essais variétaux luzerne</em>
Luzerne : le choix variétal face à l’évolution climatique
Les semenciers proposent désormais des mélanges de semences associant des variétés de luzerne typées sud et nord. L’objectif…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière