Une vache sur dix cumule plus de trois « événements santé »

Depuis le 1er avril 2013, les deux organismes de conseil élevage bretons (BCEL Ouest et Eilyps) proposent un bilan O’dit santé à leurs adhérents. BCEL Ouest a fait une première analyse des données enregistrées depuis avril 2013 par les peseurs.
3500 élevages, soit un peu plus de la moitié des adhérents, ont noté des « événements santé » autres que les mammites. Parmi les 29 500 données recueillies, les boiteries arrivent en tête (37 % des données) devant les non-délivrances (22 %), les métrites (13 %), et les fièvres de lait (11 %). « Une vache sur dix a connu plus de trois problèmes de santé sur l’année. Et 25 % des vaches avec boiterie ont présenté une mammite, ainsi que 30 % des vaches n’ayant pas délivré », constate Yannick Saillard, vétérinaire conseil.
33 % des vaches d’un troupeau font au moins une mammite
BCEL Ouest s’est intéressé de plus près aux 1150 élevages jugés les plus exhaustifs (plus de 5 mammites et plus de 7 autres « événements santé » enregistrés). Près de la moitié des vaches de ces troupeaux (en moyenne de 62 vaches avec un niveau d’étable à 8 400 kg) ont
eu au moins un problème de santé enregistré.
« Dans ces élevages, 33 % des vaches ont fait au moins une mammite, et la fréquence des mammites (nombre de cas par an pour 100 vaches) s’élève à 58 %, souligne Yannick Saillard, en précisant que tous ces chiffres sont probablement en dessous de la réalité. La fréquence des boiteries est de 9 %. On augmente le risque de mammites de 20 % sur aire paillée, et le risque de boiteries de 20 % en logettes. Les différences observées sont statistiquement significatives. »
Autre constat : la fertilité se dégrade avec l’augmentation de la fréquence des maladies (+ 0,12 IA/VL et -3,4 % de taux réussite en 1re IA). Sur le plan économique, les frais vétos augmentent sensiblement avec la fréquence des mammites : +24 €/Vl entre les élevages à moins de 30 % de mammites et ceux à plus de 70 %, pour une moyenne de frais vétos qui se situe autour de 100 €/vache. Quant à la marge brute, elle se dégrade de 12 euros pour 1000 litres.
(1) Sur 6400 adhérents sur trois départements (22-29-56).