Aller au contenu principal

Une supplémentation en oméga 3 favorable à la fertilité

Comment améliorer la fertilité à l’insémination première ? Des chercheurs de l’Inra de Nouzilly se sont penchés sur la question sous un angle original et prometteur.

« Les acides gras polyinsaturés oméga 3 pourraient réduire la mortalité embryonnaire précoce.
« Les acides gras polyinsaturés oméga 3 pourraient réduire la mortalité embryonnaire précoce.
© Sophie Normant/Inra

En dehors des effets de la sélection génétique observés en particulier en race Prim’Holstein, « de nombreux facteurs de risque d’infertilité peuvent être mis en cause, notamment liés à la gestion des réserves corporelles des vaches », explique Sébastien Elis, de l’Inra(1). Or, « les acides gras polyinsaturés n-3 (oméga 3) pourraient réduire la mortalité embryonnaire précoce, notamment en diminuant les niveaux plasmatiques de prostaglandine F2 alpha ». Pour vérifier cette hypothèse, les chercheurs de l’Inra de Nouzilly ont testé sur des Prim’Holstein une supplémentation en oméga 3 pendant les soixante premiers jours post-partum. Et le test s’est avéré concluant. « La fertilité a été significativement plus élevée à 21 jours et notablement plus élevée à 35 jours après l’insémination. La supplémentation a donc effectivement réduit la mortalité embryonnaire précoce en jouant soit sur la qualité de l’ovocyte, soit sur l’environnement utérin. On est par conséquent en droit d’espérer un plus grand nombre de veaux en cas de supplémentation en oméga 3 », souligne Sébastien Elis.


Une huile préparée à partir d’algues


Bien que très encourageants, ces résultats ne se traduiront pas à court terme par une application concrète sur le terrain. D’abord parce que les recherches vont se poursuivre pour affiner les premières conclusions. Ensuite, parce que si l’effet positif sur la fertilité se confirme, il faudra trouver un mode de supplémentation en oméga 3 qui soit recevable à la fois sur le plan économique (le prix de l’huile de poisson utilisée est à l’heure actuelle très élevé, environ 18 €/kg) et éthique. « Nous avons réalisé nos tests avec de l’huile de poisson parce qu’elle contient des oméga 3 plus efficaces que ceux contenus dans les graines de lin par exemple. Une huile préparée à partir d’algues comprendrait les mêmes composés et serait donc éthiquement plus utilisable que l’huile de poisson. Mais elle n’a pas encore été testée. »


(1) Ces travaux ont fait l’objet d’une présentation aux Journées 3 R 2014.

Les plus lus

Fabien Christophe du Gaec du Pauvre homme, en Moselle. "Le repousse fourrage, nous l'amortissons chaque jour !"
"Le repousse-fourrage me fait économiser un an de travail jusqu'à la retraite !"
Fabien Christophe du Gaec du Pauvre homme, en Moselle ne regrette pas d'avoir investi dans un repousse-fourrage automatique. Il…
Beurre
Prix du lait : ce que le nouvel indicateur beurre-poudre va changer
Après des mois de discussions au sein de l’interprofession laitière, les collèges ont réussi à s’accorder sur une nouvelle…
Benoît Décultot. « Cette technique m’a permis de réduire mon temps de traite en hiver sans pénaliser mon chiffre d’affaires, parce que la baisse de production par vache n’est pas significative. »
« J’ai supprimé une traite sur quatre en hiver pour mes vaches laitières »
Installé en bio à Saint-Jouin-Bruneval, en Seine-Maritime, Benoît Décultot a choisi de réaliser trois traites sur deux jours en…
Jessy Trémoulière sur la ferme familiale de Haute-Loire.
Jessy Tremoulière arrête sa carrière internationale de rugby pour s’installer sur la ferme laitière familiale
La joueuse de rugby arrêtera avec l’équipe de France après le Tournoi des Six Nations pour prendre la suite de son père sur l’…
Les syndicats de producteurs mettent la pression en Irlande et en Allemagne pour que le prix du lait ne baisse pas trop car le niveau des charges reste très élevé dans les fermes.
Les prix du lait de janvier baissent chez nos voisins nordiques
Dans le sillage de la baisse des cotations laitières, le prix du lait de quelques laiteries du nord de l'Europe est annoncé en…
« Nous sommes moins dépendants des achats d’aliments et donc moins sensibles à la conjoncture », apprécie Jonathan Caroff (à droite), ici avec Christophe Monnerie, du BTPL.
Autonomie protéique : « Des méteils et ensilages d’herbe de qualité plutôt que du maïs »
Avec peu de prairies accessibles pour le pâturage, le Gaec de Lanzéon, dans le Finistère, atteint 77 % d’autonomie protéique en…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière