Aller au contenu principal

Une garantie BVD pour les veaux

Les GDS bretons ont mis au point avec l’UMT maîtrise de la santé des troupeaux bovins un test permettant de garantir les jeunes veaux indemnes de BVD (non IPI).

«Le test complète le programme de maîtrise collective engagé depuis 2001 », explique Alain Joly vétérinaire coordinateur du projet. Jusqu’à présent, en effet, les garanties BVD apportées sur les animaux lors des transactions concernaient essentiellement les adultes et génisses. Il n’y avait pas de moyen simple et peu coûteux de certifier les veaux. Il fallait pour cela faire venir le vétérinaire pour une prise de sang avec, pour les jeunes veaux, le souci de l’interférence des anticorps colostraux.

Des boucles disponibles cet automne

Avec le système proposé, l’éleveur réalise lui-même le prélèvement grâce à une boucle emporte-pièce placée sur l’oreille du veau en même temps que les boucles d’identification. La boucle permet de prélever un petit morceau de cartilage envoyé au laboratoire pour recherche du virus BVD. Un système de code-barre garantit une traçabilité parfaite à partir du numéro d’identification du veau. Le résultat est disponible sous 9 jours. L’analyse coûte 12 € mais les éleveurs bénéficieront d’une prise en charge de leur GDS (non encore définie à l’heure où nous imprimons). Les boucles sont disponibles à partir de cet automne.

L’éleveur pourra les commander en même temps que ses boucles d’identification. Il recevra un kit complet comprenant les boutons auriculaires de prélèvement, la pince pour les mettre en place et des enveloppes prépayées pour l’envoi des échantillons au laboratoire. Le système s’adresse aux vendeurs de jeunes animaux qui peuvent ainsi garantir aux acheteurs que ces animaux sont indemnes de BVD. C’est le cas des vendeurs de petites génisses pour le renouvellement mais aussi des élevages vendant des animaux pour l’engraissement.

Jusqu’à présent, la recherche BVD était réalisée sur les broutards à leur arrivée en engraissement. « Le fait de pouvoir réaliser le test sur les veaux en même temps que l’identification est plus simple. » Le système peut également intéresser les élevages mettant leurs génisses en pension en remplacement de l’analyse à l’arrivée dans l’élevage de pension. Comme le coût pour l’éleveur sera réduit, les GDS bretons espèrent pouvoir augmenter le nombre de bovins garantis vis-à-vis de la BVD et sécuriser les transactions. « Ce nouveau test sera également utile dans les exploitations récemment contaminées par la BVD, pour détecter et éliminer précocement les IPI. » Les GDS estiment que sur une année, une dizaine de milliers de veaux seraient testés.

Le dépistage des IPI, élément clé de la maîtrise de la BVD

Un IPI (Infecté Permanent Immuntolérant) est un veau dont la mère a été contaminée par la BVD au cours de sa gestation (entre 40 et 120 jours). Le veau, bien que pouvant paraître parfaitement normal, est lui aussi infecté et son système immunitaire ne reconnait pas la maladie comme étant un agresseur. Il excrète du virus en continu. L’introduction d’un IPI dans un élevage sain est donc une source importante de contamination. Leur détection est importante pour sécuriser les transactions. « Un veau garanti non IPI le reste toute sa vie », rappellent les spécialistes.

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
<em class="placeholder">franck et émilie hivert devant leur robot alimentation en bio en mayenne</em>
Robot d’alimentation : « Nous consacrons six heures par semaine à nourrir 140 UGB en bio en Mayenne »

En Mayenne, les associés du Gaec Hivert ont opté pour un robot d’alimentation pour nourrir les vaches, les taries et les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière