Aller au contenu principal

Une eau désinfectée par électrolyse en ligne

En combinant champ électrique et production de chlore libre, l’Olimpe-Agri désinfecte l’eau et détruit les biofilms bactériens sur les parois des canalisations.

Désinfecter l’eau sans ajouter de produits chimiques, tel est le principe de fonctionnement de ce système développé par la société Windwest. Breveté et primé au Space en 2016, il combine la création d’un champ électrique dans une cellule d’électrolyse et l’utilisation des sels minéraux dissous dans l’eau qu’il transforme en mélanges d’oxydants dont du chlore libre. Le champ électrique détruit certaines bactéries et certains virus lors du passage de l’eau. Cette action est complétée par la production de chlore constitué à 99,5 % de chlore libre. L’objectif est d’en produire 2,5 à 3 mg par litre d’eau en sortie de cellule d’électrolyse. Ce taux est lié à la conductivité de l’eau et donc à la quantité de sels minéraux qu’elle contient. Quand la conductivité de l’eau est insuffisante, il faut ajouter du sel (maximum 1 kg/m3 d’eau). « À l’installation d’Olimpe-Agri, nous réglons l’injection de sel pour avoir la conductivité qui nous permet d’obtenir la concentration de chlore libre souhaitée dans l’élevage », précise Stéphane Leyssale de Windwest.

Jusqu’à 40 m3 d’eau traités par jour avec une cellule

« Le procédé a été testé par l’École de chimie de Rennes. Des tests laboratoires Cofrac ont confirmé que l’eau était désinfectée quasiment instantanément », souligne-t-il. « Le chlore libre sécurise l’eau au niveau des abreuvoirs et détruit les biofilms. Il n’émet aucune odeur et ne modifie pas le goût de l’eau. Après une vingtaine d’heures, les molécules retrouvent leur état initial. »

Une cellule d’électrolyse peut traiter jusqu’à 40 md’eau par jour. Il est possible d’en ajouter une seconde. « Avec le nouveau boîtier, on peut piloter deux réseaux d’eau différents », indique Stéphane Leyssale. Côté travail, il faut juste vérifier une fois par mois qu’il y a assez de sel quand on en ajoute.

L’équipement a été testé à la ferme expérimentale de La Blanche Maison dans la Manche. Il a été installé dans 200 exploitations tous types d’élevages confondus (bovins, avicoles et porcins).

Combien ça coûte ?

Comptez 8 000 à 9 000 euros HT pour un appareil installé et garanti 3 ans. La cellule d’électrolyse (450 € HT) doit être changée après un peu plus d’un an de fonctionnement. « C’est la seule pièce d’usure », souligne Stéphane Leyssale.

Les points à surveiller

Lors de la mise en route, la destruction des biofilms présents sur les canalisations peut engendrer des fuites d’eau sur les vieux réseaux.
Si l’eau est trop calcaire (à partir de 25 à 30 TH), il faut installer un adoucisseur.
Si l’eau contient trop de fer (maximum 1 mg/l), il faut installer un déferriseur.
Avis d’éleveur

« Il n’y a plus d’algues dans mes abreuvoirs »

« J’utilise l’eau d’un forage pour abreuver mon troupeau (65 Prim’Holstein à 8 500 l et leur suite) et nettoyer la salle de traite. J’utilise environ 7 m3 d’eau par jour. J’ai investi dans ce système en avril 2017 parce que les canalisations de mon circuit d’eau (800 m de long) n’étaient pas propres. Je n’arrivais pas à les désinfecter avec un système de pompe à chlore classique. Il y avait toujours des dépôts d’algues dans les abreuvoirs. Je devais les nettoyer toutes les semaines. Grâce à ce système, je n’ai pas eu besoin de le faire depuis août. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Christine et Pascal Garnier,éleveurs laitiers</em>
Eleveur lâché par Lactalis : « Finalement, c’est un mal pour un bien », en Meurthe-et-Moselle

Fin 2024, Lactalis a décidé de dénoncer le contrat de 290 éleveurs laitiers. Une annonce brutale pour Christine et Pascal…

<em class="placeholder">éleveur Célestin Jaunel devant son robot de traite</em>
Qualité du lait : « Mon souci de germes provenait de la pompe doseuse de produits lessiviels »
À la SCEA de Beaudival dans le Nord, un problème de germes est intervenu quelques mois après la mise en route du robot de traite…
Tableau avec les prix de revient et coût de production de l'atelier lait de vache de 2024
Le prix de revient du lait publié en 2025 par le Cniel augmente de plus de 4%

Les indicateurs de coût de production et de prix de revient du lait de vache pour l’année 2024, publiés par l'interprofession…

<em class="placeholder">fouille et échographie d&#039;une vache</em>
« Suite à la FCO, il va manquer de femelles de renouvellement dans 30 % des élevages laitiers », d’après Innoval

La reproduction des troupeaux laitiers a été mise à mal avec le passage de la FCO 3 et 8, particulièrement marqué dans le…

<em class="placeholder">Benoit Chamagne, éleveur laitier</em>
Eleveur lâché par Lactalis : « J'arrête le bio et je rejoins une petite coopérative laitière », en Haute-Saône

Après avoir vu son contrat dénoncé par Lactalis, Benoit Chamagne, éleveur laitier en agriculture biologique en Haute-Saône,…

<em class="placeholder">Camion de collecte en train de dépoter, livrer, du lait de vache sur un site de Lactalis</em>
Prix du lait 2026 : « Nous ne tolérons aucune baisse »

Les éleveurs laitiers déplorent un prix du lait qui a commencé à baisser en cette fin d'année 2025, alors qu'ils sont moins…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière