Aller au contenu principal

Filière bois-énergie
Une déchiqueteuse forestière pour développer la filière dans l´Orne

Depuis 2004, la Cuma départementale de l´Orne utilise une déchiqueteuse forestière à grappin. Elle a remplacé une machine à alimentation manuelle qui demandait plus de main-d´oeuvre.


« Depuis longtemps, nous étions plusieurs à nous poser la question de valoriser le bois des haies au lieu de le brûler dans les champs, témoigne Claude Harivel, président de la Cuma Innov 61, dans l´Orne. C´est en découvrant les chaudières automatiques que nous avons pu démarrer le déchiquetage ».
En 2000, une première machine à alimentation manuelle est achetée dans le cadre de la Cuma départementale, car les utilisateurs sont répartis sur l´ensemble du département. « Nous avons démarré avec 12 adhérents, explique le président de la Cuma. Seuls trois ou quatre d´entre nous avaient une chaudière. Ils avaient besoin de 20 à 40 m3 de plaquettes pour une année, soit un à deux jours de déchiquetage. Les autres valorisaient les plaquettes pour le paillage de stabulation ».
La déchiqueteuse a travaillé 300 heures la première année, soit le double de ce qui était prévu. ©D. Lucas

Il fallait trois personnes au minimum sur le chantier pour alimenter la déchiqueteuse. Après une première année sans problème, les agriculteurs se sont rapidement aperçus qu´ils allaient manquer de main-d´oeuvre.
« En 2003, nous avons commencé à réfléchir à l´acquisition d´une plus grosse machine avec une alimentation par grappin pour diminuer le besoin de main-d´oeuvre et avoir un coût de production des plaquettes moins élevé. »
Les 35 à 40 adhérents de l´ancienne machine constituaient une base suffisante pour investir dans une plus grosse machine. A côté de cela, plusieurs collectivités de l´Orne avaient équipé des bâtiments publics avec des chaudières à plaquettes et étaient demandeuses de bois. Finalement, la machine a travaillé 300 heures pour sa première année, soit le double de ce qui était prévu.

Claude Harivel est chargé de centraliser les demandes et d´organiser des tournées pour limiter les déplacements sur la route. Toutefois, il ne prévoit souvent qu´un chantier par demi-journée car les agriculteurs ont du mal à estimer le volume de bois qu´ils ont à déchiqueter et donc le temps d´utilisation de la machine.
Aujourd´hui, le déchiquetage est une prestation complète assurée par une Intercuma. La déchiqueteuse appartient à la Cuma Innov 61 et elle est mise en oeuvre par un chauffeur et un tracteur de la Cuma Auvraisienne, une autre Cuma de l´Orne qui a dégagé du temps pour cette activité. L´utilisation du grappin demande un certain apprentissage. L´entretien de la machine s´apparente à celle d´une ensileuse avec un changement de couteaux toutes les 20 heures de travail. « L´efficacité du chantier dépend beaucoup de sa préparation, remarque Claude Harivel. Le rendement moyen est de 30 m3/heure avec des extrêmes entre 15 et presque 60 m3/heure. Pour faciliter l´usage du grappin, il faut aligner le bois avec tous les pieds du même côté et l´entasser mais pas trop, pour éviter que les branches s´emmêlent. »

Chiffres clés
 Investissement de 145 000 ? HT subventionné à 40 %.
 La prestation est facturée 170 ?/heure (tracteur et chauffeur compris).

Les plus lus

Astuce d’éleveur : des cannes à pêche transformées en barrière motorisée pour l’accès au pâturage

Franck Hivert, du Gaec Hivert en Mayenne, a installé un moteur de portail de garage sur des cannes à pêche qui servent de…

<em class="placeholder">vache laitière boit de l&#039;eau dans un abreuvoir dans une prairie</em>
Abreuvement au pâturage : position des bacs et débit d’eau sont essentiels

Placer le bac à moins de 150 mètres du fond de la pâture, assurer un bon débit d’eau, ajuster diamètre des tuyaux et…

Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

<em class="placeholder">Matthieu Caugant, éleveur dans le Finistère, devant ses vaches laitières</em>
Abreuvement au pâturage : « Des tuyaux de gros diamètre permettent d’alimenter nos 4 km de réseau d’eau pour 80 hectares accessibles »
Au Gaec Roz Avel, dans le Finistère, le réseau d’eau a été refait en même temps qu’une augmentation de la surface pâturable par…
<em class="placeholder">Fabien Louis, éleveur.</em>
« Des abreuvoirs connectés, caméras intelligentes et capteurs pour gagner en performance et en confort de travail dans mon élevage laitier dans le Morbihan »

Au Gaec de la Grée, dans le Morbihan, l’intelligence artificielle pilote l’abreuvement et la gestion de l’ambiance du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière