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Du 26 février au 2 mars 2017 à Paris-Nord Villepinte
Un Sima tourné vers le futur

L’édition 2017 accueille plus de 1 700 exposants, en proposant un regard prospectif sur les technologies et services qui accompagneront les agroéquipements dans les années à venir.

Dans un climat morose pour l’agriculture et la filière du machinisme, le Sima 2017 se veut résolument optimiste avec une thématique tournée vers l’avenir : « Être agriculteur dans dix ans ». Celle-ci se décline au travers de plusieurs rendez-vous sur le salon, à commencer par les matériels et solutions innovantes récompensés par le palmarès des Sima Innovation Awards (ces nouveautés sont identifiées par un pictogramme). À l’entrée du hall 6, la galerie « Innovation First » est étoffée avec un espace prospectif où seront imaginés des scénarios de l’agriculture dans dix ans par des organisations professionnelles (Irstea, Arvalis, Cetim, CEA Tech…), mais aussi par des étudiants issus de douze écoles dans six pays. Quatre grands axes seront abordés : le numérique, la robotique, la bioéconomie et la génomique. Dans cet espace, seront également présentés les innovations du palmarès, ainsi que des portraits d’agriculteurs innovants sélectionnés par les chambres d’agriculture.

Un village des start-up dans le hall 4

Autre nouveauté en lien avec la thématique du Sima, le village des start-up fait son apparition dans le hall 4, avec plus d’une vingtaine de jeunes entreprises innovantes, dont certaines sont leaders sur leur secteur. Sept ateliers seront proposés par la Ferme digitale. Cet engouement pour les start-up se traduira par deux autres rendez-vous : l’Api-Agro Hackathon et le concours Agreen’Startup. Organisé par l’Acta, le premier regroupe des équipes de codeurs associés à des professionnels agricoles qui devront en 48 heures créer un prototype convaincant. Le second, porté par les chambres d’agriculture, mettra en relation des porteurs de projet avec des équipes de tous horizons pour faire émerger en 48 heures des activités économiques réelles.

Le hall 2 réouvre ses portes pour le matériel d’élevage

Quelques changements dans les emplacements des exposants. Les halls 6 et 7 sont réorganisés de manière à rendre le hall 7 plus attractif qu’en 2015. Ce dernier accueille désormais l’ensemble des marques du groupe Agco (Challenger, Fella, Fendt, Massey Ferguson et Valtra) qui étaient auparavant dans le hall 6. L’organisation du hall 6 s’en trouve modifiée, des tractoristes comme New Holland ou Kubota agrandissant leur stand et d’autres constructeurs comme Lindner y faisant leur apparition. Quant au Simagena et aux constructeurs de matériel d’élevage, ils quittent le hall 7 pour le hall 2, qui réouvre ses portes cette année sur une partie de sa surface. Au final, le Sima s’agrandit…

Enfin, le salon poursuit son internationalisation avec un focus cette année sur les pays africains dans le cadre du Sima Africain Summit. En 2015, le salon a accueilli des visiteurs de 37 pays de ce continent au potentiel agricole prometteur.

EN PRATIQUE

Dates et horaires : Du dimanche 26 février au jeudi 2 mars de 8 h 30 à 18 h.

Tarif d’entrée (en ligne sur simaonline.com/sur place) : visiteur individuel 28/38 euros (gratuit pour les moins de 12 ans) ; étudiant 20/38 euros ; groupe à partir de 10 personnes 23/38 euros ; groupe à partir de 10 étudiants : gratuit/gratuit

Plan interactif sur www.simaonline.com

Les quatre tendances des innovations du salon

1 - La préservation des sols

L’augmentation croissante du poids des machines conduit à des phénomènes de tassement, dont l’impact agronomique est de plus en plus visible. Reconnue depuis longtemps comme l’une des solutions les plus efficaces pour concilier préservation des sols et capacité routière, le télégonflage se décline désormais avec des équipements mieux adaptés au monde agricole. Trelleborg et Dangreville proposent ainsi des dispositifs de télégonflage qui prennent en compte la charge de la moissonneuse-batteuse pour le premier et de l’épandeur pour le second. D’autres fournisseurs (Téléflow, Hydrokit, Sodijantes, Sonamia-Monroc) présentent de nouvelles solutions de télégonflage, preuve d’un certain engouement pour ces dispositifs. Pariant sur le développement du télégonflage, Michelin propose un pneumatique deux en un. Gonflé à la pression « route », le pneumatique présente une bande de roulement étroite. Ramené à la pression « champs », le pneumatique s’élargit, permettant à la totalité de la bande d’être en contact avec le sol.

2 - Le numérique et la robotique

Débutée depuis une vingtaine d’années, la transformation digitale du monde agricole s’accélère désormais avec l’avènement du big data et des objets connectés. En parallèle, la robotisation continue à se développer en investissant désormais les champs, après avoir conquis les bâtiments d’élevage. Dans les innovations citées au palmarès, on retiendra la plateforme agro-météo collaborative de Sencrop qui recueille des données issues de capteurs sur les parcelles et d’autres plus globales. Autre outil d’aide à la décision, l’application Taméo, développée par Arvalis et Météo France, croise modèles agronomiques et météorologiques. La cohabitation des outils connectés n’est pas toujours aisée, faute de langage universel dans la transmission des données. Smag a ainsi développé une application permettant de récupérer les données des différents objets connectés de l’exploitation sur une même plateforme. Le numérique est directement lié au développement de la robotisation. Première étape proposée par deux tractoristes du même groupe (Case IH et New Holland) : le tracteur autonome repose sur un tracteur standard bardé de capteurs. D’autres constructeurs parient sur les petits robots, comme Carré avec sa nouvelle version d’Anatis, ou encore la start-up spécialisée dans la robotique agricole Naïo Technologies.

3 - L’optimisation des réglages

L’opérateur n’est plus le seul maître à bord pour optimiser les réglages de sa machine. La précision des capteurs et les progrès des gestions électroniques prennent la main avec des automatismes toujours plus évolués. Dans le domaine de la pulvérisation, Horsch et Amazone présentent un dispositif faisant le lien entre la gestion automatique de la hauteur de rampe et la sélection automatique de buse. Dans le même domaine, les porte-buses intelligents de John Deere et Tee-Jet permettent la modulation du débit en conservant la même buse, à pression constante. Les automatismes vont de pair avec la simplification d’utilisation, à l’image du système d’alimentation automatique de la presse à balles rondes de Vicon. C’est aussi un gage de sécurité, comme le prouvent les deux innovations repérées chez Kverneland : la gestion de la vitesse de rotation d’une enrubanneuse pour éviter les risques d’éjection de balle et la tête d’attelage pivotante au transport d’une charrue portée.

4 – L’efficacité énergétique

L’utilisation de l’énergie électrique reste un axe important dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des matériels. La débroussailleuse à rotor entraîné électriquement de Rousseau et le tracteur électrique à batterie de forte puissance de John Deere en sont les deux exemples majeurs de ce salon. Autre illustration de développement axé sur la performance énergétique, la transmission Dualtech VT des télescopiques JCB combine un module hydrostatique avec un module powershift qui entre en action selon la vitesse. Le système de refroidissement à haute efficacité de New Holland est aussi un moyen de réduire les pertes énergétiques liées aux besoins de refroidissement des moteurs.

250 bovins au Simagena

Il n’y aura pas que des machines au Sima ! Organisé cette année dans le hall 2 sur quelque 2 400 m2, le Simagena accueillera des bovins de onze races allaitantes et laitières se partageant les 250 stalles mises à leur disposition.

Comme lors des éditions 2013 et 2015, l’organisation et l’animation de l’espace « bovin » ont été confiées à la société KBS Genetic. Le ring de 600 m2 sera successivement occupé par des open-show, trois ventes aux enchères en races Charolaise, Limousine et Holstein et des démonstrations commerciales de matériels et équipements. Autant d’événements animés par KBS Genetic, Diamond Genetics, Gènes Diffusion, la SARL Nolorgues et Simon Genetic.

Pour la Charolaise, la Limousine et la Salers, le choix des animaux présentés visera à mettre l’accent sur des reproducteurs génétiquement sans cornes. Même si cette caractéristique n’est plus une nouveauté, elle est plébiscitée par les acheteurs étrangers et de plus en plus demandée par de nombreux éleveurs français. D’autant que la qualité morphologique et le potentiel génétique des animaux possédant cette caractéristique se sont améliorés ces dernières années. « En Limousin, on présentera des animaux issus des différentes lignées (Tigris, Ryde Uranos, Clovis…) qui ont marqué la sélection sur le caractère sans cornes », explique Giuseppe Pantaleoni, président de KBS Genetic. Le nombre de visiteurs qui se rendent au parc des expositions de Villepinte est inférieur à celui qui fait le déplacement à la porte de Versailles, mais la proportion de professionnels du secteur est infiniment supérieure. Qui plus est, comme l’a confirmé l’édition 2015, les visiteurs étrangers sont nombreux. Si la majorité est issue de pays européens, un total de 142 pays étaient représentés. « Même si une forte proportion de ces visiteurs sont d’abord intéressés par le machinisme, certains le sont également par l’élevage bovin. À nous d’être en mesure de proposer à ces investisseurs la génétique susceptible de les intéresser. », ajoute Giuseppe Pantaleoni.

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