Aller au contenu principal

Production laitière du Canada
Un quota ajusté aux besoins du marché intérieur

A l´opposé du système néo-zélandais qui mise tout sur le marché mondial, la filière laitière québecquoise gère l´offre en fonction du marché intérieur.


L´assemblée générale des producteurs de lait organisée les 20 et 21 mars au Puy-en-Velay en Haute-Loire a permis de mieux connaître les conceptions radicalement opposées en matière de production laitière des Québecquois et des Néo-zélandais. Nous vous livrons ici la position québecquoise, au travers des propos d´André Belzile, directeur adjoint de la Fédération des producteurs de lait du Québec. La position néo-zélandaise fait l´objet d´un autre article.

Mise en marché collective
Avec 3 milliards de litres de lait, le Québec est la province du Canada qui a de loin la production laitière la plus importante.
« Le quota global au Canada est ajusté aux besoins du marché interne, a expliqué André Belzile. Chaque province reçoit sa part de quota. La part de quota du Québec est de 47 % ; auquel on ajoute le besoin en lait à boire pour obtenir le quota provincial. Celui-ci est réparti aux producteurs en kilos par jour de matière grasse. » Le quota peut être cédé en même temps que l´entreprise ou vendu indépendamment. Le système est centralisé avec une vente mensuelle de quota.
« Au Québec, la mise en marché est collective. Il y a un unique vendeur qui vend le lait aux cent usines du Québec. » Le prix est négocié pour toutes les usines par la fédération des producteurs de lait du Québec pour les cinq classes de lait existantes (1). Tous les producteurs sont donc payés au même prix moyen du mois (moyenne des cinq classes). De même, la fédération négocie avec une centaine d´entreprises de transport, le coût de transport du lait qui est à la charge des producteurs ; il est le même pour tous.

Pas de distorsion de concurrence
L´enjeu pour le Canada à l´OMC est donc « de faire reconnaître que la gestion de l´offre et la mise en marché collective ne créent pas de distorsion de concurrence. Pour nous, elles n´ont que des avantages. Elles nous permettent de garder des exploitations de taille « petite ». Et d´avoir des prix payés aux producteurs qui suivent la même courbe que les prix aux consommateurs, contrairement à ce qui se passe aux États-Unis. Pour nous, mondialisation ne signifie pas déréglementation du commerce. »


(1) fonction de la destination du lait

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière