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Un outil pour repérer les vaches qui vous rapportent le plus

Avec €fficow de France Conseil Elevage, vous pourrez bientôt identifier objectivement les vaches les plus rentables de votre troupeau, et celles qui le sont le moins.

Actuellement en phase de test, l’outil présente les résultats sous forme de tableaux et de graphiques. Chaque Ecel déterminera sa politique de diffusion et de financement.
© DR

Classer les vaches d’un même troupeau d’un point de vue économique, tel est l’objectif d’€fficow.  « L’outil est en gestation depuis plus d’un an au sein du réseau France Conseil Elevage et le prototype vient d’entrer dans sa phase de test sur le terrain avec les différentes Ecel partenaires(1), annonce Thomas Decers, porteur du projet à FCEL. La diffusion d’un moteur de calcul commun au sein du réseau devrait suivre à l’automne. »

€fficow va vous aider les éleveurs à trier vos vaches. Ils pourront se baser sur des données objectives pour savoir quelles sont les vaches à réformer en priorité et quelles sont celles qui s’avèrent les plus efficaces économiquement. Et vous risquez fort d’être surpris ! « Il ressort des premiers tests que les meilleures vaches au sens économique ne sont pas forcément celles auxquelles pensent spontanément les éleveurs », constate Jean-Philippe Goron d’Isère Conseil Elevage.

La présentation sous forme de graphique se montre très pédagogique. « L’outil permet notamment de palper concrètement l’impact du coût d’élevage d’une génisse et de son âge au vêlage, ainsi que l’incidence d’une plus grande longévité. » Pour une vache donnée, l’éleveur peut par exemple visualiser le point d’inflexion de la rentabilité de l’animal, c’est-à-dire à quel moment de sa carrière, elle commence à rapporter plus qu’elle n’a coûté. « Certaines vaches ne deviennent rentables qu’à partir de leur troisième lactation… »  

Calculer la marge générée par telle ou telle vache

€fficow valorise des données déjà collectées dans l'élevage  : celles du contrôle de performance, du carnet sanitaire et de reproduction. Il n’y a pas de nouvelle saisie à effectuer si l’éleveur dispose d’un carnet sanitaire informatisé.

Le calcul de rentabilité repose sur la marge générée par vache. Celle-ci se base d’abord sur le chiffre d’affaires calculé à partir de la quantité de lait qu’elle a produit, ainsi que du prix annuel moyen du lait, assorti de bonus/malus en fonction de ses données individuelles (TB, TP, cellules). Trois types de charges sont ensuite prises en compte pour approcher la rentabilité par lactation. Les charges d’alimentation d’abord, qui tiennent compte du coût de la ration (lactation et tarissement) et du niveau de production. « Une vache qui produit plus se voit affecter un niveau d’ingestion et une densité énergie/azote supérieurs, ce qui renchérit son coût de ration », détaille Jean-Philippe Goron. Puis, les charges de repro qui comptabilisent le nombre d’inséminations effectué par lactation, et les éventuels traitements opérés. Les charges de santé, enfin, qui concernent les mammites, boiteries, métrites, non délivrances, fièvres de lait, et acétonémie. Pour chaque pathologie, sont pris en compte les coûts directs de traitement (coût réel ou forfaitaire), les pertes de lait et le temps de travail (estimés).

Un bilan économique à l’échelle de la lactation ou de la carrière

L’outil permet de visualiser sous la forme de tableau ou de graphique le bilan économique obtenu vache par vache sur la lactation en cours, sur les lactations terminées ou encore sur des lactations de 305 jours (pour pouvoir comparer les vaches entre elles).  « Il est possible d’effectuer des tris par catégorie d’animaux. »

€fficow va encore plus loin, en générant un bilan à l’échelle de la carrière. Dans ce cas, les charges inhérentes au coût de l’élevage de la génisse et les charges de structure sont intégrées. Les charges d’élevage se basent sur l’âge au premier vêlage et sur le coût journalier établi en fonction de l’objectif d’âge au vêlage (plus élevé pour un vêlage à 24 qu’à 30 mois). Quant aux charges de structure, elles sont indiquées forfaitairement selon le type de système fourrager. Et au niveau du chiffre d’affaires, le prix des veaux et de la réforme sont également ajoutés.

(1) Eilyps, Littoral Normand, 46 CEL, 15 CEL, CEL 25-90, 38 CEL, 57 CEL, Opti-Oxygen, Clasel, BCEL-Ouest, 42 CEL

Prim’Holstein France propose eCow

Un autre logiciel, eCow, lancé au Space par Prim’Holstein France, fournit également un classement économique des vaches au sein d’un même troupeau. L’objectif est donc le même qu’€fficow (en se limitant toutefois à la race Prim’Holstein), mais les paramètres pris en compte dans le calcul de l’efficience ne sont pas tout à fait identiques. « L’outil eCow intègre notamment la morphologie et le potentiel génétique des animaux. Tandis qu’€fficow va beaucoup plus loin sur la partie économique », note Jean-Philippe Goron. Le service eCow est gratuit pour les adhérents à Prim’Holstein France.

(2) Lire Réussir Lait n° 316, p. 80.

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