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Un nombril hors norme

Chapo chapo

Un nombril original
© C. Fouquet

J'ai un veau avec un truc bizarre sous le ventre, il faudrait passer voir"...Cette petite génisse noire a trois semaines, elle est née sans assistance et s'amuse avec sa colocataire dans un petit box. Vue de loin, elle est vive, mais on devine effectivement une excroissance étrange sous l'abdomen. En se rapprochant, il y a en fait trois protubérances, chacune de la taille d'un bon doigt en lieu et place du nombril. La structure est légèrement douloureuse à la palpation, suintante, plutôt nauséabonde. Le veau a 39,3°C et pour le moment, l'appétit est plutôt bon. Un traitement antibiotique ne viendra probablement pas à bout de ce nombril hors norme. Rendez-vous est donc pris pour une chirurgie, qui permettra de retirer cet appendice insolite, qui, par chance, ne se prolonge pas à l'intérieur de l'abdomen.

Petit rappel : un nombril comprend plusieurs structures : une veine en direction du foie, deux veines en direction de la vessie, un canal (de l'Ouraque) communiquant avec la vessie. Toutes ces structures devraient se boucher à la naissance et disparaître dans les semaines suivantes car devenues inutiles. Mais parfois l'une d'elles persiste voire s'infecte en quelques jours : c'est une omphalite ou gros nombril. Parfois même, l'infection ne se cantonne pas à l'extérieur de l'abdomen et remonte par ces vaisseaux en direction du foie ou de la vessie. Le pronostic devient alors plus sombre, une chirurgie est souvent nécessaire, parfois lourde (retrait d'un morceau de vessie...) voire à l'issue fatale : si le foie présente des abcès, le veau est condamné...

Ne pas confondre "gros nombril" et hernie

Attention une omphalite ne doit pas être confondue avec une hernie, présente dès la naissance, correspondant à un défaut de fermeture de la musculature abdominale (parfois même de la peau !), laissant passer des intestins entre muscles et peau, dans une petite poche appelée sac herniaire. Deux pathologies très différentes de par leur origine, mais aussi par rapport au traitement à mettre en œuvre ! L'une est infectieuse, l'autre est une malformation congénitale...

Conclusions de l'histoire :

- un nombril, ça se surveille dans les premiers jours de vie : assèchement progressif, absence de douleur, d'inflammation... Cela fait partie de l'examen de base de tout veau qui boit mal.

- ça se manipule avec des mains propres. Il doit en être de même pour le matériel de trempage parfois utilisé : pas de bouillon de culture ! Et rien ne doit être injecté sous pression dans le cordon : on prend alors le risque de faire remonter des germes dans l'abdomen et de créer une infection plus grave que celle que l'on souhaitait prévenir ou soigner au départ !

- et ça se passe mieux si le veau naît et vit dans un milieu propre et sec. Un bon test ? Se mettre à genoux à côté du veau pendant quelques minutes : si vos genoux sont souillés, le veau n'est pas au sec. Si par la même occasion vous vous rendez compte qu'un petit courant d'air vous fait relever votre col, c'est définitif, ce veau n'est pas très bien installé...

- si en prime vous pensez à distribuer un bon colostrum et bien complémenter en oligo les mères avant vêlage : là, le risque est maîtrisé .

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