Aller au contenu principal

Une incitation individuelle à la réduction de la production

Bruxelles s'est décidé à mettre sur la table 150 millions d'euros pour faire baisser l'offre de lait européenne. Et donne aux Etats la possibilité de renforcer le dispositif en débloquant 350 millions d'euros supplémentaires.

La Commission européenne laisse beaucoup de latitude aux Etats membres.
© C. Lambiotte

Le dispositif d'incitation à la réduction volontaire de la production de lait, annoncé le 18 juillet dernier par la Commission européenne, sera applicable à partir du 1er octobre jusqu'à la fin de l'année. Il est doté d'une enveloppe de 150 millions d'euros. Les éleveurs qui y adhéreront recevront une prime versée par l'UE de 14 centimes pour chaque kilo de baisse de leur production par rapport au trimestre correspondant de 2015. Cette prime européenne pourra être complétée au niveau national avec les fonds que les États recevront de Bruxelles à partir d'une enveloppe complémentaire de 350 millions d'euros. Les États auront la possibilité d'abonder ces fonds avec un cofinancement national pouvant aller jusqu'à 100%. Les mesures nationales  devront également inciter à une réduction de la production, tout en répondant à des critères qui seront fixés par un règlement délégué de la Commission.

Une prime de l'UE de 14 c/kg lait en moins

Les 350 M€, utilisables pour le secteur laitier mais aussi pour d'autres filières d'élevage, ont été répartis entre les différents États. La France est dotée d'une enveloppe de 49,9 M€ qui " ira en grande partie au lait", a affirmé Xavier Beulin, président de la FNSEA le 10 août dernier. Au moment où nous mettons sous presse le 18 août, on ne sait pas si ces 49,9 M€ seront abondés par un cofinancement national. Le ministre de l'Agriculture allemand a par contre annoncé le 15 août que Berlin doublerait l'enveloppe de 58 M€ allouée à l'Allemagne; ces 116 M€ seront essentiellement destinés aux éleveurs laitiers allemands.

Beaucoup de latitude laissée aux États membres

Le plan de la Commission est loin de faire l'unanimité. Les Chambres d'agriculture estiment les 500 M€ de "budget alloué dérisoire au vu de l'ampleur économique et sociale de la crise". La FNPL se dit satisfaite de voir sa "demande de lier un budget européen à l'adéquation offre-demande enfin entendue". Mais elle plaide pour que les 150 M€ soient "réservés aux seules coopératives et organisations de producteurs dont la production globale est stabilisée ou en réduction." Quant à l'enveloppe nationale, elle demande qu'elle soit "doublée par un cofinancement national" et "ciblée pour aider les éleveurs laitiers ayant des problèmes aigus de trésorerie et ayant stabilisé ou réduit leur production." Pour la Confédération paysanne, "s'il y a du progrès, on est encore loin des décisions qui mettraient fin à la catastrophe en cours (...). Une réduction obligatoire de la production, différenciée au regard de la situation de chaque pays aurait du prévaloir". Quant à la Coordination rurale, elle s'interroge sur la réelle efficacité de ces mesures sachant que "500 millions avaient déjà été débloqués en septembre dernier."

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">« Nous avons choisi d’investir pour disposer d’un outil performant et faciliter la transmission » expliquent Régis et Valentin Landais. </em>
« Nous avons investi dans un outil moderne et rentable sur notre élevage laitier en Loire-Atlantique »

Le Gaec de la Vinçais, en Loire-Atlantique, a choisi de s’équiper pour disposer d’un outil moderne et performant et faciliter…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière