En Bretagne
Un dispositif à l´étude pour organiser la mobilité du lait non produit
En Bretagne
L´idée des Chambres d´agriculture de Bretagne est simple. Permettre la redistribution des quotas de ceux qui vont arrêter le lait et garder leurs DPU, au niveau du département. « Les cédants vendraient leurs quotas sans la terre à une réserve laitière départementale, avec un prix fixé et encadré par la profession. Ces quotas seraient rachetés par d´autres producteurs afin d´optimiser leurs outils existants », a expliqué Jean Salmon, président de la Chambre régionale d´agriculture de Bretagne le 2 septembre dernier.
Ce dispositif, qui s´apparente à une bourse du lait, romprait le sacro-saint lien du quota au foncier, et nécessiterait une adaptation réglementaire. « Mais c´était déjà le cas lors des programmes de cessation d´activité laitière », argumente jacques Jaouen, président de la Chambre d´agriculture du Finistère, à l´origine de cette proposition.
« Du fait du découplage et de la mise aux normes, des agriculteurs se demandent s´ils vont continuer de produire du lait. Nous n´avons aucune idée du volume de lait que cela va représenter, mais il y a un risque d´affaiblissement de la filière laitière bretonne constate Jean Salmon. D´où la nécessité de réfléchir à d´autres pistes, la société laitière en est une ». L´idéal serait, selon Jacques Jaouen, de pouvoir lancer le dispositif à la fin de l´année. La demande a été déposée au niveau national. La partie n´est pas gagnée.