Élevage de précision, agriculture de conservation, performances en montagne
Trois stratégies pour aborder l’avenir
Premier rendez-vous chez Gilles, Vincent et Lilian qui nous parlent de leurs choix dans la conduite de leur exploitation. Nous les retrouverons trois fois par an pour suivre leur réflexion.
Premier rendez-vous chez Gilles, Vincent et Lilian qui nous parlent de leurs choix dans la conduite de leur exploitation. Nous les retrouverons trois fois par an pour suivre leur réflexion.
Nous vous proposons de suivre trois exploitations laitières qui ont adopté chacune un cheminement différent. La première mise sur l’élevage de précision. La deuxième a opté pour l’agriculture de conservation. La troisième cherche à être compétitive en montagne. Leur approche et la conduite adoptée par ces éleveurs correspondent à ce qu’ils sont et aux contraintes liées à leurs fermes. Ils ont accepté de nous montrer leurs résultats, de nous expliquer leur parcours, leurs interrogations, leurs projets.
Le Gaec Lacour, créé en 2007, gère cinq ateliers différents avec une organisation du travail basée sur la valorisation des compétences de chacun des cinq associés. Leur credo ? Miser sur les investissements en conseils et équipements pour concilier performance technico-économique, efficacité dans le travail et qualité de vie : deux robots de traite, détecteurs de vêlages et des chaleurs, génotypage, semences sexées, 1500 m2 de panneaux photovoltaïques, adhésions au Ceta, Eilyps, aux « Upras"...
Au Gaec de la Huberdière, la préservation des sols est devenue le fil conducteur de l’exploitation. Voire une philosophie à part entière pour ses trois associés : Vincent Bossard, sa femme Stéphanie et son frère Jérôme. Le passage au semis direct en 2010 n’a pas été simple pour autant. Les exploitants ont persévéré et appris de leurs erreurs. Depuis trois ans, la totalité des surfaces est en semis direct. Les bénéfices sur la rentabilité et le temps de travail sont au rendez-vous, même si les éleveurs estiment n’être qu’au début de cette aventure.
Le Gaec du Claret, à 1000 m d'altitude, connaît les contraintes du climat et du relief et les surcoûts engendrés. En montagne, il est difficile de tirer un bon revenu du lait en dehors des filières de différenciation : AOP, bio... Avant que leur coopérative ne valorise mieux le lait sous cahier des charges AOP bleu du Vercors, les associés parvenaient déjà à tirer leur épingle du jeu grâce à un système autonome et économe, et des investissements raisonnés.
LA PRÉCISION
• 5 associés et un salarié
• 330 ha de SAU
• 145 vaches (dont 70 % de Prim’Holstein ) à 10 200 kg
• 1,4 Ml de lait contractualisés
• 9000 m2 de poulailler, 90 vaches allaitantes, 150 taurillons
• 287 000 € de marge brute lait
• 49 % d’annuités sur EBE (275 000 €/564 000 €).
Clôture 31 mars 2016. à confirmerSOLS PRÉSERVÉS
• 3 UMO
• 840 000 l livrés
• 105 vaches à 8 200 kg (trois quarts Prim’Holstein, un quart Brunes)
• 170 ha (blé, triticale, orge, maïs irrigué, luzerne, prairies multiespèces)
• 119 600 € d’EBE
• 31% EBE/produits
Clotûre au 31 décembre 2015.MONTAGNE
• 2 UMO
• 52 Montbéliardes à 6 400 kg de lait
• 332 000 l de lait livrés
• 88 ha tout en herbe, dont 8 ha de prairies temporaires et 80 ha de prairies permanentes
• 550 euros de coût de production
• 550 euros de produit
• 322 euros/1000 litres de prix d'équilibre (1)
(1) Avec une rémunération des associés à 1,5 Smic.Clôture 31 décembre 2015.