Aller au contenu principal

À Trévarez, 150 jours de pâturage seul en robot de traite

Avec 2 ou 3 paddocks par 24 heures, la cinquantaine de laitières en bio a produit 18 kg de lait par jour, avec une astreinte et un coût alimentaire réduits.

La ferme expérimentale de Trévarez a fait le bilan des trois premières années de fonctionnement de son robot de traite sur son site estival. Avec une surface accessible de 40 ares par vache, la cinquantaine de laitières en agriculture biologique traites au robot ont pu être alimentées en régime 100 % pâturage pendant cinq mois, de 140 à 160 jours selon les années. Pendant cette période, les vaches traites 1,7 à 1,8 fois par jour ont produit environ 18 kg de lait par jour (entre 17, 5 et 18,6 kg/j selon les années) avec moins de 1 kg de concentré par jour. « Chaque vache reçoit 500 g d’orge aplatie par traite », précise Pascal Le Cœur, responsable de la station.

Le coût alimentaire pendant cette période est ainsi de 20 à 25 €/1000 l, contre 75 €/1000 l en hiver. Le temps d’astreinte, à un peu plus de 2 heures par jour, est quasiment divisé par deux par rapport au temps d’astreinte hivernal en 100 % bâtiment (3h50 par jour).

Une gestion plus complexe avec 3 paddocks par 24 heures

Deux organisations du parcellaire ont été testées. En 2014, les vaches avaient accès à deux paddocks par 24 h : un pour le jour et un pour la nuit. L’herbe était conduite avec un fil avant et les changements de parcelles, à 7 h et 17 h, étaient gérés automatiquement par une porte de tri en sortie du parc d’attente robot. Cette organisation a permis une bonne valorisation fourragère, avec des interventions pour pousser les vaches en retard réduites. « Mais les temps d’attente pour accéder au robot au moment des changements de parcelles étaient importants, plus de 5 heures dans les cas les plus défavorables. »

Une nouvelle organisation avec trois paddocks par jour a donc été testée en 2015 et 2016, avec des changements de parcelle à 5 h, 12 h et 19 h. Elle a effectivement permis une meilleure répartition des traites sur la journée, avec des temps d’attente moins importants, 2 heures contre 5 heures. « Par contre, avec trois groupes de parcelles à gérer en même temps, la conduite du pâturage était plus complexe, reconnaît Valérie Brocard à l’institut de l’Élevage. L’une des difficultés étant d’offrir aux vaches dans chaque paddock la juste quantité d’herbe pour qu’elles en aient suffisamment, mais pas trop pour qu’elles aient envie de remonter au robot pour changer de parcelle. Cela demande des adaptations permanentes qui nécessitent une bonne motivation de l’éleveur. »

Les plus lus

<em class="placeholder">camion de collecte dans une usine de transformation laitière</em>
Signal d’alerte sur le prix du lait payé aux éleveurs 

La FNPL et Sodiaal s’inquiètent des répercussions sur le prix du lait français, de la chute des prix du beurre et de la…

<em class="placeholder">Vache laitière au robot de traite.</em>
Sept conseils pour faciliter l’adaptation des génisses à la traite robotisée
Les premiers passages au robot de traite demandent patience et accompagnement. Un peu d’anticipation et quelques astuces vous…
<em class="placeholder">Pierre, François, Delphine et Simon Bouvier, éleveurs laiiters</em>
« Nous voulons produire le plus de lait possible avec 100 vaches maximum, dans l’Allier »

Au Gaec des Guillemins dans l’Allier, les deux associés cherchent à augmenter la productivité par vache en maintenant le…

<em class="placeholder">Pulvérisateur ultralocalisé Ara d&#039;Ecorobotix traitant des rumex dans un prairie</em>
« Nous avons traité les rumex en localisé sur 1 400 hectares de prairie »

En Normandie, la Cuma La Pratique fait le bilan d’une année de désherbage ultralocalisé des rumex et chardons avec le…

<em class="placeholder">Aymeric et Eric Gérard conduisent les génisses au robot deux fois par jour pendant une semaine au début de leur lactation.</em>
Robot de traite : « Nous faisons tout pour minimiser le stress des primipares, en Ille-et-Vilaine »
Au Gaec du grand Fleuré, en Ille-et-Vilaine, les associés habituent une quarantaine de génisses au robot de traite en cumulant…
<em class="placeholder">Romain Humblot avec vaches montbéliardes</em>
« J’élève moins de génisses et j’allonge les lactations », dans les Vosges

Au Gaec de la Perrière, dans les Vosges, Romain Humblot a défini une nouvelle stratégie de reproduction : moins de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière