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Epandages des fumiers
Table d´épandage et hérissons verticaux pour des produits différents

Tour d´horizon des différents dispositifs d´épandage du marché et des derniers développements dans ce domaine.


* Hérissons horizontaux
Un peu dépassés face aux autres systèmes, les hérissons horizontaux offrent une qualité de travail peu satisfaisante. La largeur d´épandage est plus ou moins celle de l´épandeur ce qui oblige à multiplier le nombre de passages dans le champ. « Pour apporter des petites doses, il faudra augmenter la vitesse d´avancement, explique Mickaël Madier. La qualité de répartition et d´émiettement est également insuffisante ».
Les hérissons gros diamètre ©DL

Les hérissons de gros diamètre permettent de gagner en largeur de travail et sont plus polyvalents.

* Quatre hérissons verticaux
Quatre hérissons verticaux donnent un meilleur émiettement, comparés au précédent système et des largeurs de travail généralement comprises entre 4,5 et 6 mètres. Mickaël Madier a remarqué des problèmes de répartition transversale avec certains fumiers. « Comme les hérissons tournent deux par deux de chaque côté, on peut avoir une courbe de répartition avec des creux. » Leur fiabilité peut également faire défaut à cause des nombreux renvois d´angle et du faible diamètre des hérissons. Le peu d´espace entre chaque hérisson peut aussi causer de la casse avec des grosses pierres ou d´autres corps étrangers.
* Deux hérissons verticaux
Sur caisse étroite (épandeur surbaissé) ou caisse large, le système à deux hérissons verticaux est le plus approprié pour le fumier de bovins. Parmi les épandeurs à hérissons verticaux, ceux équipés de hérissons de gros diamètre donnent des largeurs de travail plus grandes. Ils sont donc plus polyvalents, pour épandre des fientes, composts ou fumiers de différents types. Dans cette catégorie de matériels, les constructeurs ont aussi tendance à augmenter les largeurs de caisse, donc la capacité. Dans une caisse élargie l´avancement du fumier, et donc le débit, est aussi plus régulier.
* Table d´épandage
Il ne se justifie que s´il y a des petites doses à apporter, par exemple pour du compost ou des fientes. Son utilisation en fumier compact à des doses de 30 à 40 tonnes par hectare n´a pas d´intérêt. De plus, en fumier de bovin, il demandera beaucoup de puissance et sa mécanique plus complexe que celle d´un modèle à hérissons verticaux souffrira plus. Seuls les fumiers de raclage, plus homogènes et peu pailleux, seront mieux épandus avec une table d´épandage. Sur ces matériels, les hérissons horizontaux placés sous la hotte qui servent à émietter sont peu à peu remplacés par des barres à disques équipés de couteaux. Ce système est moins fragile et améliore l´émiettement. L´entretien est également plus facile, car les couteaux sont démontables. L´autre évolution concerne le réglage du point de chute du fumier sur les disques par des volets mobiles. Mickaël Madier explique « Si le fumier n´est pas guidé jusqu´aux disques, un vent latéral pourra le dévier sur un côté de la table, ce qui donnera une mauvaise répartition en largeur ».
Cela pose cependant un problème d´espace de dégagement pour un éventuel corps étranger, comme une pierre.
Volet de répartition ©DL

Les systèmes de volet de répartition se développent sur les tables d´épandage
pour régler point de chute du fumier sur les disques.
Le point de chute sur les disques va changer la largeur et la qualité de répartition. Mickaël Madier explique cependant « les essais que nous avons effectués ne permettent pas actuellement de donner d´indications de réglage généralisables pour ces matériels. Les réglages que nous préconisons lors des diagnostics peuvent parfois n´être valables qu´avec un type d´épandeur et de fumier bien précis et ne se vérifient pas forcement sur tous les matériels. Il faudrait pouvoir tester tous les épandeurs avec un même fumier pour donner des indications fiables ».
Un diagnostic pour les épandeurs dans les Deux-Sèvres
La FDCuma des Deux-Sèvres a mis en place un diagnostic des épandeurs de fumier il y a un an et demi. Deux techniciens se rendent chez les agriculteurs et testent les matériels avec les différents fumiers produits sur l´exploitation. Ils pèsent les épandeurs pour connaître les quantités épandues et mesurent différents paramètres sur chaque matériel (vitesse de rotation des hérissons, avancement du tapis...). La répartition transversale est mesurée grâce à des plaques qui recueillent le fumier sur toute la largeur d´épandage.
Avec ces données, les techniciens de la FDCuma calculent la meilleure largeur de travail à adopter, et ce pour chaque fumier. « Les largeurs de travail que nous conseillons sont généralement proches de celles appliquées par les agriculteurs, explique Mickaël Madier. Ils sont surtout étonnés par les doses apportées, que nous calculons d´après les pesées d´épandeurs. Le plus souvent ils apportent des doses trop importantes, ne connaissant pas la densité de leur fumier. »
La prestation est facturée 91 euros HT par demi-journée, le temps de tester un épandeur avec deux ou trois fumiers différents. A l´heure actuelle, 70 diagnostics ont été réalisés avec une trentaine de matériels.
Mieux connaître son épandeur
« La demande reste minime par rapport au potentiel de matériels sur le département constate Mickaël Madier. Mais des dispositifs comme les CTE vont peut-être le rendre obligatoire. Et de toute façon, l´agriculteur y a tout intérêt. Au-delà de la pesée d´épandeur qui est déjà une avancée, ce diagnostic permet à l´agriculteur de savoir plus précisemment comment fonctionne son épandeur. »

©DL

Au-delà de la simple pesée des épandeurs,
le diagnostic réalisé dans les Deux-Sévres fournit des indications de réglage pour les différents fumiers produits sur l´exploitation.

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