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Soyez maître de votre temps

Diverses solutions, du groupement des vêlages à la monotraite temporaire, en passant par l’abreuvement simplifié des veaux, permettent d’alléger le travail d’astreinte sans forcément recourir à des investissements lourds.

© DR

Le prix du lait et le revenu sont évidemment des facteurs de motivation essentiels. Mais les conditions de travail et de main-d’oeuvre restent une préoccupation majeure dans les exploitations laitières. L’astreinte quotidienne apparaît comme le principal point noir mis en avant par les éleveurs, qui en témoignent dans une vaste enquête réalisée en 2008 par l’Institut de l’élevage. Les éleveurs aspirent à une meilleure qualité de vie : des horaires, des possibilités de week-end, de vacances… De plus, l’accroissement de la dimension des exploitations entraîne un volume de travail de plus en plus élevé alors que la maind’oeuvre diminue dans les élevages. La question de l’organisation et de la productivité du travail constitue un enjeu important pour les producteurs de lait. La pérennité de certaines exploitations se joue là aussi. Beaucoup sont aujourd’hui en recherche de solutions. Dans différentes régions, les initiatives se multiplient. Par ailleurs, l’Institut de l’élevage a publié l’an dernier un guide d’autodiagnostic, et propose une « banque de solutions travail » pour approfondir les différentes options possibles.

Le temps d’astreinte peut fluctuer de 20 à plus de 80 heures par vache et par an. Les niveaux de travail d’astreinte par vache sont en partie liés à la taille des cheptels. Plus le troupeau est important, plus le temps passé par animal diminue. Toutefois, pour une même taille de troupeau, certains éleveurs parviennent à passer moins de temps, tout en maintenant une bonne efficacité économique. Cela peut paraître surprenant, mais à cheptel équivalent, le temps de travail d’astreinte peut varier du simple au double entre élevages !

Les solutions pour alléger le travail quotidien, réduire la pénibilité ou se libérer davantage sont multiples. Et elles ne passent pas forcément par des équipements coûteux, même si cette solution semble parfois plus facile à mettre en oeuvre que les changements de pratique. Simplifier la conduite du troupeau, mieux s’organiser, et améliorer simplement la fonctionnalité des bâtiments sont autant de leviers possibles, comme le démontrent les différents éleveurs qui témoignent dans ce dossier. Chacun à sa manière a su se poser les bonnes questions et trouver les réponses les mieux adaptées à sa situation, selon ses objectifs et les opportunités qui se sont offertes à lui.

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