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SERREZ VOS COÛTS DE PRODUCTION !

L’optimisation des charges devient une priorité en période de crise. Des marges de manoeuvre existent, quel que soit le système, comme le montrent nos témoignages dans quatre systèmes différents.

La méthode nationale (Institut de l'élevage et chambres d'agriculture) harmonise le calcul des coût de production et permet de se comparer à des références, même pour des exploitations multiproductions.
La méthode nationale (Institut de l'élevage et chambres d'agriculture) harmonise le calcul des coût de production et permet de se comparer à des références, même pour des exploitations multiproductions.
© B. Griffoul

Pour s’en sortir en cette période chahutée par la conjoncture, il faut redoubler d’efforts pour resserrer les coûts de production. Une enquête réalisée auprès de 450 éleveurs des réseaux d’élevage montre d’ailleurs que la baisse des coûts est l’un des deux axes stratégiques privilégiés par ces éleveurs — avec la réduction du travail — loin devant les autres thèmes proposés.

Pour cela, il devient impératif de bien connaître son coût de production, de le comparer à des références, pour dégager des priorités d’action. Le problème, c’est qu’il existe aujourd’hui trente-six façons de calculer ce coût de production. Comment par exemple sont calculées les charges de mécanisation ?

L’Institut de l’élevage en lien avec les chambres d’agriculture et les réseaux d’élevage vient de développer une méthode avec un objectif d’harmonisation. Elle permet de calculer le coût de production de l’atelier lait dans toutes les exploitations laitières y compris dans les systèmes multiproductions. Et elle prend en compte la rémunération de la main-d’oeuvre et du capital immobilisé. Nous vous la présentons en ouverture de ce dossier. Vous y découvrirez aussi les témoignages d’élevages qui maîtrisent bien leurs charges et vous font partager leur expérience : il y a toujours quelques idées à glaner à droite ou à gauche pour son exploitation.

Nous vous proposons quatre systèmes différents : un élevage en système maïs intensif où le silo est ouvert toute l’année, un autre où le silo est fermé au printemps, un élevage de plaine à dominante herbe, et un élevage de montagne. Dans chacune de ces exploitations, la nouvelle méthode nationale de calcul a été utilisée. Le but n’est pas de comparer les systèmes entre eux mais de montrer que, quel que soit le système, des marges de manoeuvre existe. D’après des travaux menés dans les Pays de la loire, il y a d’ailleurs peu d’écarts entre systèmes d’une même région.

Par contre, les différents postes qui composent le coût de production peuvent varier d’une façon importante d’un système à l’autre : si les systèmes herbagers sont plus économes en charges opérationnelles, en revanche les charges de structure (foncier, bâtiment) ont tendance à s’accroître avec les sytèmes les moins productifs. Le climat et le potentiel des sols jouent également sur le niveau des charges.

Les coûts de production ne disent pas non plus tout sur les performances économiques d’une exploitation: il peut y avoir des interactions entre ateliers, ou les investissement peuvent arriver en fin de vie. Et attention aussi aux fausses économies : faire l’impasse sur des analyses ou un vaccin lors d’un regroupement de troupeaux, ou supprimer tous les « services », peut se payer très cher pendant plusieurs années. ■

SOMMAIRE DU DOSSIER

Page 32 : Une méthode nationale pour harmoniser le calcul Institut de l’élevage et réseaux d’élevage

Page 34 : « Notre credo, c’est de faire pâturer un maximum » À l’EARL Le Mentec dans le Morbihan

Page 38 : « Nous cherchons la productivité mais pas à n’importe quel prix » À l’EARL Courrillaud, dans le Maine-et-Loire

Page 42 : « L’herbe bien exploitée comprime le coût alimentaire » À l’EARL du Bambois, dans les Vosges

Page 46 : « Éviter les gaspillages et faire jouer la concurrence » Au Gaec du Pivoul, dans le Cantal

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