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Robots d’alimentation : des systèmes complexes pour se simplifier la vie

Douze constructeurs proposent aujourd’hui sur marché français des solutions différentes pour automatiser l’alimentation des bovins.

Certains systèmes d'alimentation fonctionnent avec une mélangeuse fixe séparée de l’automate de distribution. Dans le cas le plus simple, la mélangeuse peut alors être alimentée en fourrages par l’éleveur (Delaval, GEA, Kuhn, Rovibec, Trioliet, Jeantil et Cormall), mais dans la plupart des cas cela se fait automatiquement à partir des fourrages entreposés dans la cuisine, lieu de stockage intermédiaire des fourrages et autres ingrédients de la ration (Delaval, GEA, Jeantil, Lucas). Le fait de séparer le mélange de la distribution permet de gagner en volume distribué et en débit, le mélange pouvant être effectué en même temps que la distribution de la ration précédente.

Avec ou sans mélangeuse fixe séparée

Dans d’autres systèmes, le mélange est assuré par l’automate mobile qui assure également la distribution de la ration (GEA, Kuhn, Lely, Rovibec, Trioliet). Quand l’automate est sur roues, la phase de mélange se fait alors principalement quand l’automate est à quai, dans la cuisine pour bénéficier de l’alimentation électrique du secteur. Sur rail, le problème n’est plus le même, le mélange peut avoir lieu y compris pendant la phase de déplacement du robot. 

Une autre différence vient du type de stockage des fourrages dans la cuisine. Ils peuvent être stockés dans des cellules spécifiques qu’on appelle tables ou stockeurs, ou être stockés au sol. L’offre Lely est la seule à proposer cette dernière solution et c’est un grappin mobile automatisé qui va charger le robot. Ce système s’est développé car il semble plus adapté dans sa conception et son dimensionnement aux effectifs de 250 à 350 têtes.

Tendance du marché aux robots sur roues

Les premiers robots qui ont été mis en place circulaient exclusivement suspendus sur un rail. L’avantage était de pouvoir s’affranchir de la nature des sols, de croiser les circuits sales, de passer au-dessus d’obstacles et de pouvoir se brancher sur secteur. Mais si cette solution reste intéressante, on note tout de même une tendance du marché aux robots sur roues fonctionnant sur batteries. L’intérêt est de pouvoir alimenter un troupeau éclaté dans différents bâtiments parfois éloignés, sans besoin de renforcer la charpente ou de mettre en place des portiques métalliques coûteux. Les robots sur roues disposent souvent de repousse-fourrage efficaces. Et ils s’adaptent mieux aux situations où les bâtiments sont déjà existants. Par contre, ils sont moins autonomes, leur batterie nécessitant un temps de recharge. C’est pour cela qu’un troisième système a vu le jour : Trioliet propose depuis moins d’un an un automate sur roues alimenté électriquement par un rail léger qui sert aussi de guide.

Les firmes s’intéressent aussi à l’automatisation du désilage, dernière étape non automatisée qui demande encore du temps. Une seule marque (Wasserbauer) propose un système où l’automate mélangeur-distributeur vient s’approvisionner directement au silo par des robots désileurs fixes positionnés dans chaque silo. La nécessité de la cuisine n’est pour autant pas totalement évitée puisque minéraux, concentrés et fourrages secs doivent continuer à y être entreposés pour être collectés par le robot. 

Côté biblio

Un guide, « Alimentation automatisée : État des lieux en filière bovine et impacts sur l’aménagement et la conception des bâtiments », sera disponible au premier semestre 2020. Il est réalisé par la chambre régionale des Pays de la Loire, avec l’Institut de l’élevage et les chambres régionales de Bretagne et de Normandie. Ce document technique destiné aux conseillers et éleveurs sera téléchargeable sur le site pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, rubrique « Publications » ou auprès de la chambre régionale d'agriculture.

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