Critères de qualité
Quel avenir pour la filière lait de montagne ?
Critères de qualité
Le colloque, organisé le 7 octobre dernier dans le cadre du Sommet de l´élevage par la FRSEA du Massif Central, l´interprofession laitière et Altitude, a mis les AOC et la dénomi-nation « montagne » sur le devant de la scène.
« Comment continuer à produire du lait demain, dans des zones à faible densité laitière, avec des quotas qui ne peuvent jouer la carte de la productivité et dans des conditions climatiques parfois rudes ? En donnant au produit fini une meilleure valeur ajoutée », a rappelé Michel Lacoste, président de la section régionale laitière de la FRSEA du Massif Central, en introduisant le colloque sur la filière laitière de montagne, organisé dans le cadre du Sommet de l´élevage.
AOC d´Auvergne. Une des clés de réussite d´une AOC est la définition précise des critères de qualité par les producteurs et les transformateurs. ©Anaof |
Un imaginaire extrêmement puissant
Au fil des interventions, les pistes se sont ouvertes, notamment celles de l´AOC et de la dénomination « montagne ». Chacun a pu puiser dans les exemples concrets, comme celui de l´AOC Comté, qui actuellement est l´une des AOC fromagères qui affiche une grille de paiement du lait bien supérieure à la moyenne. « L´AOC doit être un produit clairement identifié par le consommateur. La juxtaposition entre l´AOC et la dénomination montagne nous semble être une erreur », a expliqué Claude Vermot-Desroches, président du syndicat AOC Comté. L´opportunité d´une dénomination « montagne » a quant à elle été confirmée par les résultats de l´enquête consommateur commanditée par le Cniel et réalisée en septembre dernier par la Sofres. « L´imaginaire de la montagne est extrêmement puissant auprès de l´échantillon testé. Les consommateurs associent la montagne, à la pureté, à la qualité et au goût retrouvé et du coup seraient prêts en grande majorité à opter pour un lait de montagne », a résumé Mona Harari, responsable du service études Cniel.
Mais pour asseoir ce potentiel, il semble indispensable d´engager une vaste communication. Pour les professionnels, ces actions de valorisation méritent d´être soutenues. En expliquant que l´herbe et la montagne devaient être les priorités du second pilier, le président du Cniel, Henri Brichart est allé dans ce sens. Car quid de la production laitière en montagne sans PHAE (Prime herbagère agri-environnementale) ni ICHN (Indemnité compensatoire aux handicaps naturels)?