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Près de six mille exploitations de plus de 100 vaches !

En France, les grandes exploitations laitières détiennent pour la plupart entre 100 et 150 vaches, et emploient essentiellement de la main-d’oeuvre familiale. Contrairement à celles des autres pays.

20 % des vaches laitières sont dans des élevages de plus de 100 vaches.
20 % des vaches laitières sont dans des élevages de plus de 100 vaches.
© A. Conté

Depuis 2005 et la sortie progressive des quotas, l’agrandissement des élevages laitiers français s’accélère et se généralise. La croissance concerne 70 % des fermes laitières entre 2008-2009 et 2013- 2014. Elle est particulièrement spectaculaire dans les grandes exploitations. Mais contrairement à ce que commence à croire le grand public, les grandes exploitations laitières à la française sont loin des 1 000 vaches !

Leur nombre est multiplié par deux en quatre ans

La plupart d’entre elles ont entre entre 100 et 150 vaches, et rarement plus de 350 (moins de dix exploitations en 2014, même si certaines associations sont difficiles à repérer). Ces dernières années, pas moins de 900 à 1000 élevages ont chaque année franchi la barre symbolique des 100 vaches. En quatre ans, le nombre des exploitations de plus de 100 vaches a quasiment doublé d’après la base de données nationale (BDNI). De 3 312 en novembre 2010, elles sont passées en novembre 2014 à 5 843, et détiennent pas moins de 20 % des vaches laitières ! Si l’on prolonge les comportements de croissance observés sur 2010-2014, leur nombre devrait grimper à près de 11 000 pour 39 % des vaches en 2020. Dans un scénario intermédiaire combinant les évolutions constatées sur 2000-2010 et 2010-2014, elles seraient tout de même plus de 9000 en 2020 et détiendraient 35 % des vaches laitières. « Il n’est pas sûr que l’on puisse tenir le rythme actuel d’augmentation de la productivité du travail. Jusqu’en 2005, celle-ci augmentait deux fois moins vite que dans le reste de l’Europe du Nord. Ce n’est plus du tout vrai ces dernières années. On sent bien que bon nombre d’élevages sont aujourd’hui au taquet suite à des progressions particulièrement fortes », commente Christophe Perrot, de l’Institut de l’élevage.

Une organisation du travail originale en France

Contrairement à la plupart des autres pays d’Europe du Nord, la part de la main-d’oeuvre familiale — plus de 75 % — reste élevée dans les grandes exploitations. Ailleurs, celles-ci emploient de la main-d’oeuvre salariée, directement ou indirectement aux Pays-Bas en déléguant les travaux des champs et épandages, et le nombre d’actifs familiaux stagne à 1-1,5 UMO. « Cette originalité est liée au développement des Gaec, historiquement favorisé par la politique française de gestion des quotas et particulièrement dans les régions où les quotas étaient contraignants », souligne Christophe Perrot. Pour résoudre les problèmes de maind’oeuvre, les formes associatives, en particulier celles entre tiers (35 % des plus de 100 vaches en 2010), sont aujourd’hui plébiscitées. Ainsi qu’un fort attrait pour l’automatisation : plus de la moitié des équipements de traite sont neufs. Mais les exploitations vont-elles pouvoir poursuivre leur croissance sans recourir davantage au salariat ? Les points de vue divergent : trop cher ? trop rigide ? Inadapté si l’objectif est de libérer des week-ends ? Le nombre d’UTA salariées en exploitations laitières a tout de même augmenté de 12 % en dix ans(1) alors que les UTA totales baissaient de 33 %. Et en 2010, 40 % des plus de 100 vaches employaient de la main-d’oeuvre...

Retrouvez cet article dans son intégralité dans le numéro de septembre de Réussir Lait, page 22

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