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Conditionnalité
Plusieurs points du bien-être posent questions

Case collective, interdiction de l´attache. les professionnels de l´élevage sont inquiets, alors que les contrôles sur le bien-être animal vont bientôt commencer.


Le bien-être animal est entré dans le champ de la conditionnalité, et les contrôles débuteront à partir d´avril. Nombre de techniciens sont inquiets : « Il y a des points de contrôles flous et dont l´évaluation est très subjective, comme ce qui concerne les conditions d´ambiance (odeur d´ammoniac, luminosité.) ou les parcours extérieurs. La question est de savoir ce qui sera réellement regardé et quel sera le degré d´exigence. Mais il y a aussi des points de contrôle très précis qui posent problème. » L´APCA a recensé les remarques et inquiétudes exprimées sur le terrain. « Les soucis majeurs concernent le logement en case individuelle, l´interdiction d´attacher les veaux en dehors des buvées, l´obligation de donner deux repas par jour, l´écornage sans anesthésiant qui doit être fait avant quatre semaines, et l´interdiction de couper la queue. » Ces remarques ont été remontées jusqu´au ministère. mais elles n´ont pas eu de suite.
Sur le logement, la directive veau stipule que passés huit semaines, les veaux doivent être en case collective. « Or, dans encore un certain nombre d´élevages, les veaux restent en case individuelle tant que dure la phase d´allaitement, et la plupart des veaux sont sevrés au-delà de huit semaines », indique Philippe Legrain, de la chambre d´agriculture de la Manche. Pour les cases individuelles, les parois doivent être ajourées et permettre un contact entre les veaux. « Dans les élevages, elles le sont rarement, pour éviter les courants d´air », ajoutent plusieurs conseillers.
L´interdiction de loger en case individuelle les veaux au-delà de huit semaines pose problème, selon les conseillers de terrain. ©C. Pruilh

Les DDSV se veulent rassurantes
La directive mentionne qu´un veau doit recevoir deux repas par jour, « alors que les préconisations mettent en avant les plans d´allaitement simplifiés, allant jusqu´à six repas par semaine. Il faut espérer que les contrôleurs de la DDSV n´appliquent à la lettre ce texte », indique Gilles Fortin, de la chambre d´agriculture de l´Orne. D´autres conseillers estiment que ce passage peut être interprété. « Cette exigence vaut surtout pour les veaux de boucherie qui n´ont rien d´autre que du lait. Dans les élevages laitiers, il y a aussi des fibres à volonté, du concentré. » Une DDSV interrogée va dans ce sens. « L´important, c´est que l´alimentation soit régulière. » Les DDSV se veulent rassurantes. L´esprit de ce contrôle semble plutôt de vérifier l´absence de maltraitance et de grosses anomalies. Les fiches techniques du ministère vont dans ce sens : « les grilles ont été élaborées de façon à privilégier une approche d´ensemble des élevages. Cette approche permet d´appréhender globalement les réelles mauvaises pratiques d´élevage ».
En savoir plus
Les fiches techniques et les grilles sont disponibles dans vos DDA, DDSV, organisations professionnelles et sur le site internet du ministère de l´Agriculture, rubrique actualités (en bas à droite). Aucun document ne sera envoyé cette année.
N. B. : Le volet bien-être animal de la conditionnalité repose sur des directives et les recommandations du conseil de l´Europe.

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