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Elevages en zone vulnérable
Perdre quelques kilos d´azote par hectare épandable

Quelques kilos au-dessus des 170 kilos d´azote organique ? Réduire un peu le cheptel et augmenter les surfaces épandables ou pâturables peuvent résoudre le problème.


Vous êtes en zone vulnérable et dépassez le seuil fatidique des 170 kg d´azote organique par hectare épandable ? Les chambres d´agriculture de Bretagne ont édité un numéro spécial PMPOA à l´intention des éleveurs bretons, listant des solutions pour respecter ce seuil, comme l´optimisation du taux d´élevage des génisses ou la mise en herbe de surfaces non épandables.
« Ces solutions concernent les éleveurs dépassant de peu le seuil. Pour les autres (lait + hors sol), des mesures radicales comme le traitement collectif ou l´exportation de lisier s´imposent », précise Michel Grasset, responsable de la filière lait et viande bovine de la Chambre d´agriculture d´Ille-et-Vilaine.
©J.-M. Guernion

Ajuster les effectifs ou les surfaces
« Première chose à regarder : le taux d´élevage des génisses. On constate en effet que beaucoup d´exploitations gardent un nombre trop élevé de génisses. En vitesse de croisière, une exploitation spécialisée lait doit avoir 70 à 75 % d´UGB vaches laitières. L´âge au vêlage a aussi son importance : une vache vêlant à 24 mois représente 67 unités d´azote, contre 85 à 28 mois. L´optimisation de ces deux facteurs permet de réduire les rejets du troupeau », explique Michel Grasset. On peut aussi réduire l´effectif des animaux viande.

Pour baisser la quantité d´azote par hectare épandable, on peut aussi augmenter la surface potentiellement épandable et/ou la surface non épandable pâturée. Cela passe, par exemple, par une remise en herbe de surfaces non épandables, qui recevront alors les déjections directes des animaux en pâturage. Ou bien par le compostage du fumier de bovin : en réduisant les distances règlementaires vis-à-vis des tiers, on augmente la surface d´épandage. D´autres solutions existent, comme augmenter la production de lait par vache, qui réduit les excédents azotés, mais présente des risques au niveau sanitaire et fécondité, ainsi qu´un coût. Enfin, mettre en pension des génisses ou exporter du compost ont un impact sur l´azote important, mais se révèlent coûteux.

Les éleveurs entrant dans le PMPOA II doivent tous adapter leurs pratiques de manière à respecter la directive Nitrates. Pour tous, le cahier d´épandage et le plan de fumure sont obligatoires. Les éleveurs en zone vulnérables doivent en outre ne pas épandre plus de 170 kg d´azote organique par hectare. Enfin, tous doivent être en règle avec l´Etat (avoir fait son dossier installation classée) avant de déposer leur dossier PMPOA.
 Dès la campagne 2002-2003 :
- Former son projet agronomique pour respecter la directive Nitrates. Les outils : cahier de fertilisation, plan de fumure et définition du plan d´épandage. Envisager les pistes de résorption si nécessaire.

 A partir de 2003 et avant le 31 décembre 2005 :
- Faire son dossier Installations classées, ou le remettre à jour. Le déposer à la préfecture.
- Définir les différentes solutions possibles sur le plan technique et financier, pour mettre aux normes son installation. Puis faire le choix de la solution la plus appropriée.
- Faire une demande d´aide aux investissements de mise aux normes. Le dossier PMPOA comprend : le DeXel, le projet agronomique, le projet bâtiment, la demande d´aides...
- Engager la demande de permis de construire si nécessaire. La déposer en mairie.
 Au 31 décembre 2006 (date officielle) :
Clôture du PMPOA. L´administration aura fini de notifier l´attribution des aides.
 Au 31 décembre 2007 :
L´éleveur doit avoir engagé ses travaux.
 Au 31 décembre 2009 :
L´éleveur doit avoir fini ses travaux.

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